Le Front de lib�ration nationale (FLN) a organis�, mercredi dernier au si�ge national du parti � Hydra, une journ�e de r�flexion portant sur le th�me tr�s �passionnant� du �pluralisme politique en Alg�rie : bilan et perspective�. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - �Le FLN n�a pas besoin de faire semblant de se distinguer pour marquer sa pr�sence sur la sc�ne nationale. � C�est par cette phrase assassine que le secr�taire g�n�ral du FLN ouvrira les travaux, faisant allusion au colloque autour du m�me th�me organis� par son partenaire au gouvernement, le MSP qui, � l�occasion, agissait comme s�il �tait un parti d�opposition ! Pour cette rencontre d�bat-r�plique, donc le d�partement de la formation politique a fait appel � des professeurs universitaires, des repr�sentants de partis politiques, des �tudiants et des militants politiques. Les d�bats, tr�s int�ressants � suivre, ont particuli�rement �t� marqu�s par trois interventions qui m�ritent d��tre cit�es. D�abord, celle de Abdelali Rezagui, professeur de journalisme � l�universit� d�Alger, qui regrette le spectaculaire recul de la libert� d�expression en Alg�rie ces derni�res ann�es. �De nos jours, on a parfois l�impression que tous les m�dias alg�riens ont le m�me r�dacteur en chef� ! Ancien militant d�mocrate, ex-membre de la direction du FFS dont il a �t� exclu avec ce qu�on appelle le groupe de Ali Rachedi pour avoir os� remettre en cause la ligne politique du parti, Mohand Arezki Ferrad se distinguera par une intervention tr�s remarquable en mettant le doigt l� o� �a fait mal : �L�on ne peut plus parler de pluralisme politique dans l�Alg�rie d�aujourd�hui ! Le champ politique et m�diatique est herm�tiquement ferm�. L�opposition est interdite de s�exprimer dans les m�dias publics, notamment la t�l�vision, et personne ne peut cr�er un parti politique.� Un sombre tableau, malheureusement r�el. Tout comme ce constat amer : �Il ne faut plus se voiler la face : 20 ans apr�s l�av�nement du pluralisme politique en Alg�rie, le citoyen ne fait plus confiance � la classe politique � cause du comportement des dirigeants �. Quant � la derni�re intervention notable, mais pour de bien diff�rentes raisons, celle du num�ro deux du MDA de Ahmed Ben Bella. Avec une �me intacte de �qui-tuquiste�, Khaled Bensma�l ass�nera d�embl�e : �On a tendance � oublier un acteur de taille dans ce d�bat, l�arm�e, et notamment les services de renseignement. Ces derniers se sont distingu�s de deux mani�res. D�abord en faisant de la politique � travers le mouvement associatif, puis en proc�dant � des assassinats� ! Face � la posture pour le moins choqu�e de la salle, l�orateur tentera de rectifier le tir en pr�cisant. �D�accord, les services n��taient pas les seuls qui ont tu� en Alg�rie, mais ils ont tu� quand m�me.� Omettant, bien s�r, de pr�ciser qu�en face, il y avait tout de m�me une machine terroriste qui a une identit� politique, exactement la m�me que celle dont il se proclame. Belkhadem pr�cisera � la fin des travaux que le parti organisera une autre rencontre de deux jours cette fois, autour du m�me th�me durant la premi�re quinzaine du mois de mars.