En d�pit des assurances avanc�es r�guli�rement par le ministre du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale, � l�occasion de ses sorties m�diatiques, la transition vers le nouveau syst�me de payement au moyen de la carte � puce (Chifa) peine � s�imposer en alternative � cause de la �d�fection � du logiciel informatique mis en place � cet effet. Un syst�me introduit dans la �pr�cipitation�, selon les pharmaciens d�officines qui affirment que les conditions n�cessaires � l�application d�une telle m�thode ne sont pas encore r�unies. Les pharmaciens affili�s au Syndicat national alg�rien des pharmaciens d�officine (Snapo), rassembl�s jeudi dernier � Constantine pour �lire leurs d�l�gu�s au congr�s du syndicat, qui aura lieu en juin prochain, n�y sont pas all�s avec le dos de la cuill�re pour d�crier les d�fauts que pr�sente ledit logiciel. Ce faisant, les r�ponses fournies par le directeur de l�antenne locale de la Caisse nationale d�assurance sociale (Cnas), pr�sent � l�occasion, n�ont convaincu personne. �C�est un logiciel d�fectueux qui nous rend la t�che difficile. Ce que nous avions l�habitude de faire en une semaine, nous le faisons depuis l�introduction de cette carte � puce en un mois. On en a vraiment marre de ce logiciel. C�est injuste�, se plaindra un participant � cette assembl�e g�n�rale. Ainsi, les pharmaciens pr�sents, qui ont assist� � une conf�rence donn�e par un cadre du service informatique de la Cnas sur la t�l�transmission dans le cadre du conventionnement de la carte, sont all�s �num�rer les d�fauts du logiciel en question, surtout en mati�re de mise � jour des donn�es et des dissemblances entre les renseignements consign�s � la main sur le carnet de l�assur� et ceux enregistr�s sur la m�moire de sa carte � puce, disparition des ayants droit��Quand le pharmacien saisit une facture et fait une faute, � titre d�exemple, qui n�cessite une correction, le logiciel ne l�accepte pas et valide une deuxi�me facture, ce qui engendre des retards dans le payement�, indiquera une pharmacienne. �Nous sommes en train de payer les pots cass�s � cause des d�faillances de ce syst�me. Un syst�me qui ne valide que deux factures par op�ration. Le reste des factures ne sera r�gulariser qu�apr�s moult essais et parfois, n�cessite le d�placement au centre payeur o� les agents qui dirigent le syst�me ne trouvent m�me pas de r�ponses � nos questions�, dira une autre pharmacienne. Le directeur de l�antenne locale de la Cnas, lui, a affich� sa disponibilit� � r�gler tous les probl�mes en signifiant aux participants � cette assembl�e que les contraintes expos�es sont dues � la non-ma�trise de la technologie adopt�e, que ce soit de la part des agents de la Cnas ou de la part des pharmaciens et des vendeurs. �Je vous rassure qu�il n�y pas le feu. Nous nous sommes engag�s � vous payer dans les trois jours qui suivent l�inscription de vos factures et nous sommes en train d�assumer notre engagement comme il se doit. Maintenant, s�il y a probl�me, nous sommes disponibles pour le r�gler. Sauf qu�il faut pr�ciser que le probl�me est d�ordre technique. Certains de nos agents n�arrivent toujours pas � ma�triser le syst�me comme plusieurs pharmaciens parmi vous �galement. Et nous allons organiser des journ�es de formation � votre profit pour faciliter la t�che encore mieux� expliquera- t-il en avan�ant que plusieurs chefs de centres de payement (Constantine en dispose d�une vingtaine) devront �tre relev�s de leurs postes dans les jours � venir � cause de leur incomp�tence. Sur un autre plan, il recommandera aux pharmaciens de n�ex�cuter aucune ordonnance dont la carte de son d�tenteur n�est pas mise � jour. �C�est vrai que le fichier n�cessite un assainissement mais, parfois, c�est l�assur� lui-m�me qui ne s�acquitte pas de son devoir d�aller r�gulariser sa situation aupr�s du centre payeur� indiquera-t-il. Le directeur de l�antenne de la Cnas � Constantine, qui s�est permis de qualifier de �pas mal� l�avancement de la g�n�ralisation de cette carte, a pr�cis� que depuis l�adoption de ce syst�me en 2008, son administration a r�gl� pr�s 91 000 factures �lectroniques et distribu� 65 000 cartes Chifa sur les 105 000 produites jusqu�ici. Et m�me s�il n�a pas �voqu� les raisons qui ont retard� la distribution des autres cartes, il dira que les conventions avec les m�decins traitants ne tarderont pas � voir le jour. Rappelons que Constantine fait partie des dix wilayas ayant entam� l�application de ce nouveau syst�me de payement dans le cadre de la r�forme de la S�curit� sociale qui se veut graduelle, selon la d�marche du minist�re de tutelle. Enfin, il convient de noter que l�AG de la section locale du Snapo a inclus un autre point � l�ordre du jour, � savoir le d�bat sur les int�r�ts et les contraintes de la garde de nuit en pr�vision d�une �ventuelle d�cision de l�administration portant reconduction du syst�me de garde.