Deux avocats � la r�putation bien �tablie, Mes Miloud Brahimi et Khaled Bourayou, ont pris, hier, la d�cision de ne plus plaider devant la premi�re chambre p�nale de la cour d�Alger. Par cette d�cision, qui leur a �t� pein� de prendre, ont-ils affirm�, les deux avocats entendent �se d�marquer des pratiques totalement incompatibles avec l�administration d�une bonne justice�. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Dans une d�claration paraph�e conjointement et rendue publique hier, les deux avocats, agr��s � la Cour supr�me, ont d�nonc� la persistance des atteintes graves et r�p�t�es aux droits les plus �l�mentaires ainsi que l�absence de tout respect pour les droits de la d�fense. �Nous, Miloud Brahimi et Khaled Bourayou, avocats � la cour, agr��s � la Cour supr�me, avons d�cid�, � compter de ce jour, de ne plus plaider devant la premi�re chambre p�nale de la cour d�Alger�, ont-ils soulign� dans leur d�claration, ajoutant que �ce faisant, nous entendons nous d�marquer de pratiques totalement incompatibles avec l�administration d�une bonne justice�. Contact�, Me Bourayou a expliqu� que la d�fense �prouve des difficult�s s�rieuses � assurer la d�fense de ses clients. �Ces atteintes aux droits �l�mentaires des justiciables se manifestent par une grande propension � la pr�somption de culpabilit� et excluent totalement la pr�somption d�innocence�, a affirm� Me Bourayou. Il consid�rera en outre que �cette fa�on d�administrer la justice est incompatible avec des proc�s �quitables et une justice qui assure la d�fense des libert�s des justiciables�. Me Bourayou soulignera �galement que, malheureusement, au niveau de cette chambre, les confirmations de condamnations sont syst�matiques. �Il est extr�mement rare de b�n�ficier, au niveau de cette chambre, d�une relaxe. Nous ne pouvons donc pas plaider devant cette chambre�, a-t-il indiqu�. La d�cision de ne plus plaider a pris effet hier. Elle courra, a signal� Me Bourayou, tant que la premi�re chambre p�nale de la cour d�Alger est administr�e par le magistrat Belkharchi. �Tant que Belkharchi est l�-bas, on ne plaidera pas. On ne peut pas cautionner de telles pratiques �, a conclu Me Bourayou.