La Cor�e du Nord pourrait lancer d�s aujourd�hui un pr�sum� �satellite �, a annonc� hier le pr�sident sud-cor�en Lee Myung-Bak alors que les Etats-Unis et leurs alli�s ont de nouveau exhort� Pyongyang � renoncer � un tel lancement et appel� � une r�ponse ferme. La Cor�e du Nord lancera sa fus�e aujourd�hui si les conditions m�t�orologiques sont favorables, a affirm� hier � des journalistes le pr�sident Lee, qui participait au G20 � Londres. �S'ils pensent que �a leur convient, alors ce sera demain� (samedi, ndlr), a-t-il d�clar�. La date probable de samedi avait d�j� �t� avanc�e par le Premier ministre japonais Taro Aso. L'agence m�t�orologique sud-cor�enne pr�voit pour ce samedi-dimanche un ciel couvert mais ni pluie ni vent fort, au-dessus du site de lancement de Musudanri, ce qui autoriserait le d�collage d'un lanceur. La Cor�e du Nord a annonc� qu'elle allait mettre en orbite, entre samedi et mercredi, un �satellite de t�l�communications � devant survoler le nord de l'archipel japonais. Mais les Etats-Unis et leurs alli�s asiatiques soup�onnent que ce lancement puisse masquer un tir exp�rimental de missile longue port�e Taepodong-2, th�oriquement capable de frapper l'Alaska. Washington a lanc� un appel de la derni�re chance, le porte-parole du d�partement d'Etat, Robert Wood, exhortant jeudi Pyongyang � �renoncer � lancer tout type de missile�, ce qui serait �contreproductif et constituerait une provocation� et �accentuerait les tensions dans la r�gion�. Pour le Premier ministre japonais, �un test de missile portera atteinte � la paix et � la stabilit� dans la r�gion�. �Le lancement du missile constituera une violation des r�solutions du Conseil de s�curit� de l'ONU et est de ce fait inacceptable �, a ajout� M. Aso, pr�sent au G20 de Londres. Le Japon, comme les Etats-Unis et la Cor�e du Sud, ont promis une r�ponse �ferme�. �Le Japon r�clamera une r�union d'urgence du Conseil de s�curit� pour discuter de cette question�, a indiqu� jeudi l'ambassadeur japonais � l'ONU, Yukio Takasu. Le gouvernement japonais, qui a d�ploy� des batteries de missiles antimissiles � Tokyo et dans les environs, a par ailleurs promis d'abattre tout engin qui menacerait son territoire. Pyongyang a r�torqu� qu'il assimilerait toute interception de sa fus�e � un �acte de guerre�� et que de nouvelles sanctions de l'ONU seraient per�ues comme �un acte hostile� entra�nant la rupture des n�gociations sur sa d�nucl�arisation. Satellite ou essai de missile, il sera difficile de d�terminer dans l'imm�diat la nature de l'engin, les deux op�rations reposant sur la m�me technologie. Les voisins de Pyongyang craignent une r��dition de l'�t� 1998 lorsque le r�gime avait en lieu et place d'un �satellite� lanc� un missile longue port�e Taepodong-1 qui avait survol� une partie du Japon avant de s'ab�mer dans le Pacifique. Le Nord avait provoqu� une nouvelle crise internationale en tirant le 4 juillet 2006 � jour de la f�te nationale am�ricaine � sept missiles, dont un Taepodong-2. Ce missile avait explos� apr�s 40 secondes de vol. Le Conseil de s�curit� de l'ONU n'en avait pas moins adopt� � l'unanimit�, le 15 juillet 2006, une r�solution condamnant le Nord. Puissance nucl�aire depuis le 9 octobre 2006, la Cor�e du Nord est engag�e depuis six ans dans de laborieuses n�gociations � six pays (deux Cor�es, Etats-Unis, Japon, Chine et Russie) en vue d'un d�mant�lement de ses installations atomiques en �change d'une aide �conomique et de garanties de s�curit�. Les tractations achoppent depuis plusieurs mois sur les modalit�s de v�rification du d�mant�lement. Un tir r�ussi contribuerait aussi � renforcer le r�gime alors que le num�ro un, Kim Jong-Il, aurait �t� victime d'une attaque c�r�brale mi-ao�t 2008.