La baisse des recettes p�troli�res de l�Alg�rie, durant le premier trimestre 2009, ne semble pas inqui�ter le pr�sident-directeur g�n�ral de Sonatrach, M. Mohamed Meziane. La Soci�t� nationale des hydrocarbures tient � maintenir ses investissements � l�international et � poursuivre le programme de d�veloppement de son industrie p�trochimique � l��chelle nationale. Ly�s Menacer � Alger (Le Soir) � Les recettes alg�riennes, provenant de l�exportation des hydrocarbures, sont pass�es de 19,3 milliards de dollars au premier trimestre 2008 � 10,3 milliards de dollars durant la m�me p�riode de l�ann�e 2009. La crise financi�re internationale est � l�origine de la baisse des exportations de l�or noir et de la chute des revenus de l�Alg�rie. Une telle situation avait suscit� beaucoup d�inqui�tudes quant au risque de voir s�interrompre l�ambitieux programme de d�veloppement de l�entreprise Sonatrach, notamment sur l�international. Invit� hier matin par la r�daction de la Radio nationale Cha�ne 3, le P-dg de cette soci�t� a tent� de se montrer rassurant. �Notre politique de d�veloppement � l�international est pragmatique et assez fine. Nous sommes conscients des risques encourus en cette p�riode de crise, mais les r�sultats obtenus jusque-l� nous encouragent � aller de l�avant. Nous travaillons avec l�espoir d�atteindre les objectifs que nous nous sommes trac�s�, a-t-il insist�. Les progr�s dont parle Mohamed Meziani concernent la derni�re d�couverte de Sonatrach international en l�occurrence son premier gisement d�hydrocarbures en Libye. Cette d�couverte est la premi�re qu�enregistre cette soci�t� sur l�international. �L��valuation de ce gisement est en cours, mais les premiers r�sultats plaident pour une d�couverte moyenne�, r�pond-il. L�invit� de Souhila El Hachemi affirme que le premier puits donne une moyenne de 1 125 barils par jour alors qu�un deuxi�me puits donne une moyenne de 1 900 barils par jour. Se voulant plus rassurant, le P-dg de Sonatrach parle d�un plan d�investissement, � moyen terme, de l�ordre de 1,5 jusqu�� 1,6 milliard de dollars entre 2009 et 2013. Rien que pour l�ann�e 2009, M. Meziane annonce l�investissement de pas moins de 300 millions de dollars dont 60% de cet argent seront consacr�s � l�exploration et au d�veloppement. A noter que Sonatrach est d�j� pr�sente au P�rou, dans les pays subsahariens (Mali, Niger, Mauritanie) et quelques pays du Golfe comme Aman o� elle participe activement aux activit�s d�exploration et elle r�alise seule des travaux sismiques et de forage a indiqu� encore l�invit� de la radio. Malgr� l�ampleur de la crise financi�re internationale, M. Meziani affirme que l�entreprise qu�il dirige compte am�liorer ses parts de march� d�ici l�ann�e 2015. �Le plan trac� pour l�international pr�voit l�acquisition de r�serves p�troli�res de 600 millions de barils par jour d�ici la fin de l�ann�e 2015. Actuellement, Sonatrach international participe � la production de 120 000 barils/jour. Au P�rou, nous produisons 5 000 barils/jour et nous comptons atteindre le double avec l�exploitation d�un troisi�me puits�, dit-il. Concernant sa soci�t� de distribution, Sonatrach envisage de s�installer sur le march� am�ricain, dans le cadre d�un partenariat avec l�entreprise am�ricaine Statoil. La prise de participations au sein des grands groupes p�troliers n�est pas � �carter aussi mais elle devra �tre �tudi�e, a r�pondu le P-dg de Sonatrach qui a acquis 2,035 des actions d�une entreprise p�troli�re portugaise r�cemment. L�industrie p�trochimique nationale ne souffrirait pas de la baisse des revenus de Sonatrach, a essay� de rassurer encore M. Meziane. �Nous avons un plan de d�veloppement de cette industrie que nous avons �tudi� avec des param�tres r�alistes. Le programme �labor� est maintenu. Nous avons fait une �valuation des co�ts de l�investissement qui pourraient atteindre 37 milliards de dollars. Ce programme consiste en plusieurs projets de capacit� internationale comme celui du complexe du m�thanol ou du craquage du m�thane. Les capacit�s de raffinage seront aussi augment�es. Il faut noter la r�alisation d�une raffinerie de 600 000 tonnes/an � Adrar, une usine de condensat � Skikda d�une capacit� de production de 5 millions de tonnes/an et d�une autre raffinerie de 15 millions de tonnes/an � Tiaret qui entrera en production dans peu de temps�, pr�cise-t-il, optimiste de voir les prix de l�or noir remonter jusqu�� 70 dollars le baril.