La compagnie nationale a versé, à fin août, au Trésor public 19 milliards de dollars, soit environ 1 300 milliards de dinars. Il reste 40 milliards de barils de pétrole à découvrir. “Les réserves pétrolières de l'Algérie peuvent couvrir entre 30 et 40 années des besoins en hydrocarbures.” C'est ce qu'a affirmé hier le président-directeur général de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, sur les ondes de la radio Chaîne III. Les réserves à découvrir sont importantes, souligne le président-directeur général de Sonatrach, les estimant à 40 milliards de barils de pétrole. M. Mohamed Meziane explique que le domaine minier algérien “est très peu exploré”. En dépit des efforts entrepris depuis la décennie 90, l'Algérie réalise actuellement 9 puits d'exploration sur les 10 000 km2, alors que la moyenne mondiale est de 100 puits. “Cela donne une idée sur le potentiel de découverte à réaliser”, soutient le président-directeur général de Sonatrach. Aujourd'hui, annonce-t-il, Sonatrach réalise 30 puits par an, l'objectif est d'atteindre rapidement 60 puits par an. “L'investissement nécessaire avoisine les 600 millions de dollars par an”, révèle M. Mohamed Meziane. En matière de recettes, le président-directeur général de Sonatrach, au rythme actuel, espère clôturer à 40 milliards de dollars, y compris la part qui revient aux associés. Les rentrées fiscales ont déjà atteint à fin août 19 milliards de dollars. Ces résultats record permettront à Sonatrach de se redéployer sur le marché interne à la faveur de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, mais aussi au plan international dans le cadre de son plan de développement 2006 à 2010. M. Mohamed Meziane rappelle que Sonatrach opère déjà au Pérou. Elle a remporté récemment un contrat en Libye. Elle va participer à l'appel d'offres en matière d'exploration au Nigeria. Au mois de juin dernier, Sonatrach a signé une convention pour l'exploration avec le Niger. Du coup, le président-directeur général de Sonatrach dit ne pas craindre la concurrence. “Nous n'avons pas peur de la concurrence. Nous nous sommes préparés”, répond-il. L'argument : Sonatrach couvre aujourd'hui 40% du domaine minier et environ 80 permis d'exploitation et d'exploration. La compagnie nationale d'hydrocarbures connaît très bien le domaine minier. “C'est un atout pour l'avenir. Les compagnies étrangères vont chercher le partenariat de Sonatrach”, soutient M. Mohamed Meziane. De ce point de vue, la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, qui permet à Sonatrach “d'être une société économique et commerciale et de rendre la casquette de représentant de l'Etat”, donne plus de flexibilité et de mouvement dans les investissements notamment à l'international. La capacité algérienne de production de pétrole, selon le président-directeur général de Sonatrach, est estimée entre 1,35 million à 1,4 million de barils/jour. “Nous mettons le paquet pour atteindre 1,5 million de barils/jour à la fin de cette année ou au début de l'année 2006”, précise M. Mohamed Meziane. En 2010, Sonatrach se fixe un objectif de 2 millions de barils/jour. Questionné sur la répercussion de la hausse mondiale des cours du pétrole, sur les prix des produits pétroliers, M. Mohamed Meziane répond que cet aspect ne dépend pas de la gestion directe du groupe de Sonatrach, ni de celle de sa filiale Naftal. Il dépend plus des pouvoirs publics et du Parlement . “Notre préoccupation première en tant qu'entreprise est de produire à moindre coût. C'est d'ailleurs notre avantage comparatif”, a expliqué l'invité de la Chaîne III. Seulement si la décision d'augmenter et de baisser les taxes sur les produits pétroliers ne revient ni au groupe Sonatrach ni à sa filiale Naftal. Cette dernière peut demander la révision de ses marges au cas où elle constaterait qu'il peut y avoir un déséquilibre. C'est ce qui a été fait début 2005. Meziane rabhi