Accord n Chawki Mohamed Rahal, vice-président de Sonatrach, et Oussama Beshai, P-DG de Sofert Algérie, ont signé, hier, un contrat de vente et d'achat de gaz naturel, destiné à la production d'ammoniac et d'urée. La cérémonie de signature a eu lieu au siège de la direction générale de Sonatrach à Alger, en présence de Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Meziane, P-DG de Sonatrach, Oussama Beshai, P-DG de Sofert, Chawki Mohamed Rahal, vice-président de Sonatrach chargé de l'activité commerciale, et Abdelaziz Chawki, ambassadeur d'Egypte en Algérie. A rappeler que Sofert est une société conjointe créée par Sonatrach et Orascom Construction Industries. Elle est chargée notamment de la réalisation et de l'exploitation du futur complexe d'ammoniac et d'urée d'Arzew. Pour cela, Sonatrach va lui livrer 1,75 milliard de mètres cubes par an, pendant 20 ans. Ce gaz naturel est nécessaire pour la production de 4 400 tonnes d'ammoniac/jour, et 3 500 tonnes d'urée/jour. «C'est un moment crucial dans la mise en œuvre du plan approuvé par les pouvoirs publics pour la pétrochimie algérienne», a déclaré M. Meziane, P-DG de Sonatrach, avant d'ajouter : «En signant ce contrat d'une durée de 20 ans, en ce moment même où la morosité domine l'économie mondiale, c'est un pari gagnant que nous prenons sur les capacités de Sonatrach et sur les promesses de l'industrie hors hydrocarbures.» A noter que ce contrat complète ceux déjà signés depuis 2006. Il s'inscrit dans le cadre du développement du secteur des hydrocarbures, et vise à réintégrer l'Algérie dans le marché mondial de la pétrochimie. Le complexe en construction à Arzew coûtera 2 milliards de dollars, dont 80% financés par les banques algériennes, son taux d'avancement actuel est de 47% , il sera terminé en 2010 et sera mis en service dès mai 2011, a indiqué M. Rahal. Il créera 6 000 emplois d'ici à 2011, dont 90% sont pour les Algériens, après sa mise en service, il créera 1 000 postes d'emploi, a indiqué Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines. «Ce projet nous permettra de diversifier les exportations nationales hors hydrocarbures, fournira les engrais nécessaires pour notre agriculture et procurera des recettes additionnelles pour Sonatrach», a déclaré le ministre. La moitié de l'ammoniac produite sera exportée alors que toute l'urée produite sera exportée, a indiqué M. Beshai, P-DG de Sofert. «L'Algérie occupe une place géographique stratégique, ce qui nous facilitera l'exportation de nos produits vers l'Europe», a déclaré M. Beshai. Opep : vers une baisse de la production n «Il est fort probable que l'Opep prenne des décisions le 15 mars prochain, à Vienne, pour réduire encore la production et aider à stabiliser les prix qui sont en train de décliner», a déclaré M. Khelil en marge de la signature du contrat gazier entre Sonatrach et Sofert, la société mixte algéro-égyptienne. «J'estime que si les prix diminuent et que la tendance est en diminution très nette, l'Opep serait obligée de réduire sa production à nouveau», a ajouté le ministre. Par ailleurs, Khelil a averti que les cours de brut très bas pourraient engendrer une réduction des investissements dans le secteur pétrolier à court terme, ce qui devrait se traduire, a-t-il avancé, par un resserrement de l'offre quand la demande reprendra dans les deux ou trois prochaines années. Le ministre a signalé que les précédentes baisses de production décidées par l'Opep depuis septembre (-4,2 mbj) ont empêché les prix de dégringoler davantage : «Si l'Opep n'avait pas pris les décisions de baisse de septembre, d'octobre et de décembre, on ne serait pas à 40 dollars le baril mais probablement à 20 dollars.» Il a aussi estimé que la demande mondiale de pétrole, qui doit reculer en 2009 de 600 000 barils/jour par rapport à 2008, devrait reprendre à partir de l'été prochain. «Nous pensons que la demande va se stabiliser vers l'été où nous devrions voir une reprise des cours du brut», a-t-il prévu.