Quatre �lus ind�pendants et celui du FNA de la ville des Issers (Boumerd�s) ont rendu public un communiqu� indiquant leur ralliement au FLN. Les responsables locaux de ce parti d�mentent l�information. Le chef de file des ind�pendants et P/APC des Issers, M. Chetta Omar, nous a confirm� au t�l�phone ce ralliement. Concernant les raisons qui l�ont pouss� � cette nouvelle option partisane, il s�est content� de nous dire : �Nous avons d�cid� tout simplement de rejoindre ce parti. Nous avons plus de 2 500 signatures provenant majoritairement des personnes de la famille r�volutionnaire nous demandant de reprendre notre place dans ce parti.� Aux �lections locales de 2007, la liste des ind�pendants n�a eu que 1 700 voix pour 4 si�ges (majorit� relative). A notre question quant au respect du choix politique de ses �lecteurs, la r�ponse de notre vis-�-vis �tait �vasive. Pour rappel, le P/APC a longtemps milit� au sein de la coordination pro-Bouteflika ; il �tait secr�taire national de cette instance politique, expliquera-t-il. De plus, durant les ann�es 1990, il a occup� le poste de chef de la DEC (D�l�gation ex�cutive communale). Joint par t�l�phone, le charg� de l�organique de la kasma FLN, Zeghouane Ahc�ne, affirme qu�aucun dossier n�a �t� d�pos�. Ce responsable �clairera davantage notre lanterne en ajoutant : �Selon les statuts en cours dans de notre parti, seule la kasma est habilit�e � se prononcer sur une quelconque adh�sion.� Au lendemain de cette sortie du P/APC, son premier adjoint et colistier Ramdani Slimane nous a assur�, au t�l�phone qu�il n��tait pas au courant de ce changement de casquette politique. Diversion et recherche de protections Pour ce responsable de la soci�t� civile de la localit� en question, cette tentative n�est que la recherche d�un moyen de se mettre sous la protection d�un mouvement politique jug� le plus fort sur la sc�ne politique. �C�est une tentative de cacher une gestion pour le moins controvers�e. Il y �galement la crainte de voir surgir des dossiers plus que f�cheux pour leurs auteurs�, estime notre vis-�-vis. �Notre gestion est � jour. Nous n�avons aucun probl�me � ce sujet�, se d�fend le P/APC des Issers devant cette remarque citoyenne. Malheureusement les faits sont t�tus, les propos de ce responsable de la soci�t� civile ne sont pas d�nu�s de v�rit�. Pr�cis�ment, au niveau du mouvement associatif local, la col�re gronde. Plusieurs rencontres se sont en effet discr�tement d�roul�es pour arr�ter une d�marche de protestation pacifique. �La ville est clochardis�e. L�absence de l�Etat est patente�, nous dira un participant � ces conclaves. 500 m2 pour un �lu Il y quelques jours, le wali de Boumerd�, Brahim Merad, a, selon une source proche de son cabinet, convoqu� dans son bureau le concern� (le P/APC). D�apr�s notre source, M. Merad a vigoureusement somm� le P/APC de mettre fin � la gestion anarchique des affaires communales. Le patron de la wilaya n�a probablement pas manqu� de citer plusieurs affaires, notamment au dossier relatif � l�affectation, au centre-ville des Issers, d�un terrain de 500 m2 � un �lu de la liste des ind�pendants. Cependant, la d�cision a �t� vite annul�e sur injonction du wali. En outre, le paragraphe du registre des minutes de la d�lib�ration consacr�e � cette affaire de terrain a �t� surcharg�, ouvrant la voie � toutes les supputations. Le secr�taire de la s�ance de la r�union relative � ce dossier a �t� questionn�, selon des sources s�res, par des policiers. De plus, il �tait m�me question d�un d�p�t de plainte par les �lus �RNDistes� de cette assembl�e. Dans cette commune o� le ch�mage fait des ravages parmi les jeunes, la gestion par l�APC actuelle de la question de l�emploi a mis, � plusieurs reprises, la ville en situation d��meute. Des passe-droits et des usages anti-administratifs ont conduits, par ailleurs, l�inspection de la Fonction publique de Boumerd�s � annuler un concours de recrutement du personnel technique. Il est �galement question de postes de travail fictifs distribu�s � la prog�niture de certains �lus. D�un autre c�t�, des p�res de famille qui ont travaill�, pour certains, plusieurs ann�es au sein de la r�gie communale se sont retrouv�s au ch�mage et en situation de pr�carit�. Ils ont poursuivi la commune en justice. Justement, comme preuve de la gestion al�atoire de l�emploi, des citoyens exhibent la copie d�une lettre contenant 6 noms. Dans ce document, le P/APC demande � la direction des transports �d�aider� ces personnes. Un ing�nieur des mines signe un PV �tabli par l�APC dans lequel les 6 ont tous �t� admis en qualit� de chauffeurs avant d��tre recrut�s. L�un d�eux faisait partie de la liste �lectorale des ind�pendants. Les conditions administratives r�glementaires pour ce recrutement sont pi�tin�es. La g�n�rosit� au d�triment de la commune Le march� de la ville a �t� mis en adjudication du 1er avril 2008 au 31 mars pour 8 500 000 DA au b�n�fice de H. Abdelhakim d�Akbou (B�ja�a). En 2008, la passation de ce contrat avait �t� jug�e opaque par les pourfendeurs de l�actuel P/APC. Un enrichisseur aurait �t� �cart� d�une mani�re douteuse et des accusations ont �t� prof�r�es. Voil� qu�en 2009, � la fin de l��ch�ance locative, la commune accorde g�n�reusement � cet adjudicateur trois mois � 1/4 de la p�riode contractuelle � suppl�mentaires pour collecter des droits de place et sans contrepartie � la commune. �Il a �t� d�ficitaire et nous lui avons accord� ce sursis�, nous a affirm� M. Chetta. En fait, c�est la commune qui assume les risques et les erreurs sur les transactions commerciales. Dans cette liste d�affaires, il y a celle qui met en cause un autre �lu, Bela�d Rabah, de la liste des ind�pendants. Contrairement � la r�glementation qui l�interdit formellement, il assume la fonction de comptable de la commune et s�occupe de la gestion des dossiers des fournisseurs et des entrepreneurs li�s � la collectivit�. �Non, c�est son fils qui est le comptable. Le p�re l�aide simplement dans sa t�che�, assure le P/APC. Ce que nous avions constat� en compagnie d�un �lu de l�opposition lors de l�une de nos visites au si�ge de la commune contredit les assurances du premier magistrat de la municipalit�. Le concern� assurait bel et bien cette fonction. D�ailleurs, il est au centre d�un autre probl�me. Retrait� de l�administration de cette collectivit�, cet �lu occupe un logement de fonction. Il doit payer � la commune un loyer mensuel symbolique. Il a cumul� un retard de plusieurs ann�es. L�assembl�e lui annule une somme de 183 432,60 DA. Il serait fastidieux d��num�rer toute la liste des �affaires� que subit cette localit�, jadis sans histoire. A cause de sa gestion d�sastreuse durant son passage � la t�te de la DEC, son installation, au lendemain des �lections de 2007, � la t�te de la commune a �t� fort agit�e. Lors de notre premi�re rencontre, quelques semaines apr�s cette contestation, M. Chetta nous avait assur� que sa gestion sera clean et rationnelle. Il faut croire que c�est juste le contraire qui se produit.