L��t� approchant, les partis politiques transiteraient- ils sec du plein entrain �lectoral vers le farniente int�gral ? Il n��tonnerait gu�re qu�une telle transition intervienne, tant, hormis les traditionnels conclaves organiques, peu d�agendas partisans notent des activit�s large public. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Le d�bat parlementaire autour du plan d�action du gouvernement aura, il est vrai, maintenu un semblant de vie politique, en ce sens qu�il a oblig�, pr�s d�une dizaine de jours durant, � l��vitement de la coutumi�re somnolence post-�lectorale. Mais le Parlement n�offrait tribune qu�aux seuls formations y si�geant. Pour le reste des partis, nombreux, qui ne jouissent pas de ce privil�ge, ils se sont illustr�s dans l�attitude lamentable de spectateurs. Comme si le d�bat en question ne concernait que les partis qui ont une repr�sentation parlementaire. On n�a, en effet, point entendu un parti politique, en dehors de ceux qui disposent de si�ges au Parlement, appr�cier la feuille de route de Ahmed Ouyahia. Il se passe comme si que, chez eux, l�engagement militant �quivalait � une charge administrative qu�il ne faille accomplir que lorsqu�elle sonne comme une obligation. Par certains aspects, cette fa�on de concevoir l�activit� militante et l�engagement politique est aussi le propre des partis qui se proposent de constituer le socle sur lequel devait se reposer l�action gouvernementale. Les partis de l�Alliance pr�sidentielle, effectivement, ils fournissent l�ingr�dient essentiel au bonheur du gouvernement, � travers la fonction qu�ils accomplissent au sein des institutions �lues, le Parlement notamment, restent tr�s peu port�s sur les activit�s publiques. En dehors de la cyclique passation de relais entre les leaders des trois entit�s composant cette fameuse Alliance, nulle autre initiative n�est � mettre � l�actif du triumvirat. Commun�ment, les trois partis, le FLN, le RND et le MSP, n�osent rien qui maintiendrait anim�e leur alliance en dehors des rendez-vous �lectoraux. M�me pas la structuration des d�membrements locaux de l�Alliance. Or, cela fait quatre ann�es qu�il est question de donner un contenu dynamique � cette composition triangulaire. Rien de tel n�est intervenu. Et l��t� qui pointe ne semble pas la saison propice pour une telle f�condation. Dans l�autre bord, les attitudes ne sont gu�re dissemblables. Les agendas, � moins qu�ils ne soient en phase d��laboration, ne consignent que les haltes organiques. Et ceci pour les seuls partis qui ont quelques mises en conformit� � accomplir. Il n�est pas exclu, cela not�, que des formations r�cidivent une nouvelle fois par l�organisation d�universit�s d��t�. Mais cela reste du domaine de la tradition. De plus, ces rendez-vous ont la teneur exag�r�ment organique. Ce qui manque affreusement � la classe politique nationale, c�est l�organisation d�activit�s qui associent le grand public, tels que les meetings populaires et les d�bats publics. Certains diront que c�est une affaire de strat�gie et de style. C�est admissible. Cependant, la classe politique gagnerait � aller au devant du citoyen lambda � travers un contact direct. C�est ce que le RCD a entrepris de faire en optant pour une approche de proximit� accrue. Le FFS, lui, qui a boud� le Parlement, tente tant bien que mal de maintenir les amarres avec les populations � travers des cycles de conf�rences publiques qu�anime quasi exclusivement son premier secr�taire. Le PT, dont la secr�taire g�n�rale demeure hyperactive, maintient de meubler ses week-ends en alternant entre activit�s organiques et propagande m�diatique. Le reste des partis ont, pour cet �t�, plut�t rendez-vous avec des rififis organiques. C�est le propre des partis islamistes qui ont du mal � asseoir leur stabilit� ainsi que du FNA qui a maille � partir avec une dissidence dont le r�veil a sonn� apr�s l��lection pr�sidentielle et la m�diocre prestation de Moussa Touati.