La classe politique, � une ou deux exceptions pr�s, prolonge le farniente et l�hibernation estivale. Les initiatives publiques partisanes se font rares, alors que la rentr�e sociale qui s�annonce bouillonnante y fournit mati�re. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le soir)- Le d�calage entre la rentr�e politique et celle sociale est patent. Plus qu�il ne l�a jamais �t�. Le Ramadan, qui chevauche cette ann�e entre la fin des vacances estivales et la rentr�e sociale, est certainement pour quelque chose dans cet engourdissement de la classe politique. Les partis ne devraient pas estimer judicieuses les activit�s publiques en cette p�riode de ralentissement g�n�ral. Aussi, la plupart d�entre eux a pr�f�r� poursuivre l�effort consacr� aux pr�occupations organiques, loin des feux de la rampe. Surtout ceux d�entre eux qui sont appel�s statutairement � proc�der au renouvellement de leurs instances de direction dans un proche avenir. C�est pr�cis�ment le cas du Front de lib�ration nationale (FLN) qui pr�pare son 9e congr�s. La parti de Abdelaziz Belkhadem a fort � faire en termes de pr�paratifs, tant le FLN est tout sauf s�r�nit� � l�approche de ses congr�s. Les remous et les agitations ont toujours accompagn� l��volution du parti. Mais comme pr�parer un rendez-vous aussi important qu�un congr�s ne saurait justifier une attitude de retrait face � l�actualit� ambiante, le FLN, � l�instar d�autres formations politiques, du reste, ne saurait b�n�ficier de circonstances att�nuantes. Qu�on ne s�y m�prise pas cependant ! Avec le RND et le MSP, le FLN structure l�alliance pr�sidentielle, laquelle se voue, depuis pr�s de cinq ans, � seulement jouer le r�le d�appoint � l�action gouvernementale. Et en cela, elle est exempte de reproches. L�alliance pr�sidentielle �tait bien l� pour livrer l�inutile quitus parlementaire aux derni�res ordonnances pr�sidentielles. Elle est rest�e dans son r�le. S�par�ment, les trois partis la composant ne se sont pas illustr�s dans des initiatives publiques significatives. Le communiqu� de presse a constitu� l�essentiel de l�effort qu�ils ont eu � consentir durant l��t�. L�opposition qui a, elle, plus d�une raison � porter l�estocade au gouvernement, n�a pas fait mieux. Ceci m�me si le RCD a os� une fracassante entr�e en la mati�re en concr�tisant son serment fait d�ester en justice et le candidat Bouteflika, pour abus de deniers publics durant sa campagne, et le Premier ministre pour diffamation. Le parti a eu aussi � voter contre les ordonnances pr�sidentielles mais aussi � d�noncer dans un communiqu� public le recours syst�mique et abusif � la l�gif�ration par cette voie. Le FFS, habituellement port� sur l�initiative publique au moment des rentr�es sociales, est, pour le moins qu�on puisse dire, tr�s peu visible en cette fin d��t�. Le Parti des travailleurs, qui n�est pas franchement dans l�opposition, doit � sa secr�taire g�n�rale un encha�nement d�activit�s. La derni�re en date est la tenue d�une universit� d��t� du parti � Z�ralda. Le reste de ce que les services du minist�re de l�Int�rieur enregistrent comme agr�ments de formations politiques sombre totalement dans la somnolence. Comme de tradition lorsque le temps n�est pas � la comp�tition �lectorale. Pourtant jamais une actualit� sociale n�a autant interpell� classe et acteurs politiques : une rentr�e scolaire guett�e par le spectre des d�brayages, un pouvoir d�achat de plus en plus d�grad�, un gouvernement qui ne sait comment faire face � une pand�mie de grippe porcine mena�ante, etc.