L�odieux massacre terroriste de mardi dernier, dans l�embuscade de Tawint-Tassemat, dans la commune de Timezrit (Boumerd�s), est venu rappeler que le terrorisme a repris du poil de la b�te et qu�il a toujours les moyens d�attaquer lourdement et douloureusement. Ce m�me recours aux �embuscades� contre les forces de s�curit� a �t� privil�gi� par l�ex-GSPC, d�s le d�but de son rapprochement avec Al-Qa�da et avant m�me de s�en affilier officiellement, alors que Nabil Sahraoui en avait pris la t�te. Le recours � la d�flagration de bombes artisanales suivie de mitraillages sans merci et dans le tas a �t� d�abord exp�riment� contre des convoyeurs de fonds avant d��tre g�n�ralis� aux convois et aux patrouilles des forces de s�curit�, surtout apr�s que l�organisation terroriste eut commenc� � actionner � distance les engins explosifs. D�ailleurs, la toute premi�re vid�o sur une embuscade diffus�e sur Internet par le GSPC est celle contre des convoyeurs de fonds en Kabylie. Depuis, cette m�thode a �t� �affin�e� pour provoquer davantage de d�g�ts en utilisant une deuxi�me et parfois une troisi�me bombe non loin de la premi�re qui a stopp� le convoi ou la patrouille et qui est actionn�e au moment o� affluent sur les lieux les secours et les renforts alors que le groupe des assaillants s�est d�j� repli�. C�est, d�ailleurs, ce qui avait �t� pr�vu lors de l�embuscade de Tawin-Tassemat et qui n�a pas eu lieu suite � l�intervention d�un groupe des Patriotes qui ont accroch� le groupe des criminels et quand il fut d�couvert et neutralis� par les forces, deux autres bombes qui n�avaient pas explos�. Pour tout observateur qui prend le temps de visionner attentivement les vid�os diffus�es par l�organisation sauvage sur ce sujet, pour si peu qu�il ait l�estomac solide du fait des atrocit�s commises parfois sur les victimes alors qu�elles sont d�j� morts, il est possible de tirer des enseignements � m�me de contribuer, sinon de stopper, du moins de limiter les d�g�ts que cause cette �formule �. Il s�av�re qu�aucun attentat de ce type n�a �t� improvis�. Chaque fois, le groupe des criminels est inform� du lieu et du moment approximatif du passage, de jour comme de nuit, de sa cible. L�endroit de l�attaque est expos� dans un sch�ma et parfois m�me film�. La tactique de l�attaque est expliqu�e par un ��mir� au groupe criminel charg� de commettre le massacre avant que n�intervienne un autre pour le galvaniser avec un pr�che o� il promet le paradis et les Houris pour ceux qui pourraient tomber lors de l�assaut. L�embuscade est mont�e comme pr�vu. Les terroristes se retirent apr�s avoir incendi� les v�hicules. Emportant leur �butin� en armes, munitions, uniformes et tout ce qui peut �tre r�cup�r�, comme documents, t�l�phones portables, ils sont accueillis en h�ros et congratul�s par leurs acolytes rest�s dans les casemates. Le probl�me est que ce genre d�attaque terroriste se r�p�te toujours selon le m�me sc�nario. Th�oriquement, quand un m�me ph�nom�ne se r�p�te r�guli�rement selon un m�me sch�ma, il ne peut pas ne pas se baser sur des facteurs r�currents. Mais en m�me temps, devenant lui-m�me r�current, il ne peut durablement cacher les �lois� de son �volution. Et sans crainte de se tromper, il peut �tre affirm� que tout v�hicule officiel des forces de s�curit�, identifiable par tout le monde, est devenu une cible potentielle pour les terroristes � tout moment, surtout dans certaines zones qui sont connues. Il le devient davantage encore, et m�me � coup s�r, quand il emprunte r�guli�rement et � heure plus ou moins fixe un m�me trajet, m�me quand il s�agit d�une op�ration ponctuelle comme un convoyage de fonds, le ravitaillement d�un cantonnement isol�, une mission de routine de visite d�un point donn�, etc. Ou comme mardi dernier dans la commune de Timezrit, surtout qu�il y avait le pr�c�dent de l�attaque du convoyage des urnes �lectorales lors de la derni�re pr�sidentielle, quasiment au m�me endroit. La moralit� est que les embuscades contre les v�hicules des forces de s�curit�, surtout maintenant que la mani�re d�op�rer des terroristes est connue ne doivent pas �tre une fatalit� dont se renforce, chaque fois, moralement et en armement, leur organisation criminelle. C�est s�r, qu�un nouveau modus operandi est toujours d�sar�onnant � ses d�buts, mais quand il a tendance � devenir une routine, il finit par d�voiler ses points faibles, c'est-�-dire offrir la mani�re de l�annihiler. Et dans beaucoup de cas, la formule de l�embuscade en est un aujourd�hui.