�La mise en place d�une strat�gie nationale multisectorielle pour la pr�vention contre la grippe A-H1N1 est plus que n�cessaire�, ont conclu, hier, des experts au minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re. Wassila Zegtitouche - Alger (Le Soir) - Lors d�un s�minaire de formation-information organis� au profit des journalistes, ces derniers ont d�cortiqu� �la premi�re pand�mie du XXIe si�cle�. Le but de la formation �tant de vulgariser cette pand�mie mondiale aupr�s des m�dias, pour leur permettre ainsi de servir de relais dans l�information et la pr�vention.. Dans son allocution, le docteur Chakou, secr�taire g�n�ral du minist�re de la Sant�, a assur� que le minist�re a pris toutes les dispositions sanitaires pour minimiser la propagation de la maladie et pour une prise en charge ad�quate des malades confirm�s comme porteurs du virus. Le SG estime qu�en terme de surveillance frontali�re, toutes les r�gions du pays ont b�n�fici� du m�me dispositif de surveillance sanitaire, mettant un terme � la pol�mique de privil�gier le nord du pays au d�triment du sud. Et le premier a�roport ayant attir� l�attention concernait celui de Hassi-Messaoud. Le docteur Chakou a rappel� la pr�sence massive d��quipes sanitaires dans toutes les r�gions du pays, et de 39 postes sentinelles. �Plus on pr�vient, mieux on sera pr�par� quand l��pid�mie sera l�, outre le respect de la confidentialit� concernant l�identit� des patients, qui fait partie du respect de l��thique�, a-t-il affirm�. Des propos qui ont �t� appuy�s par le docteur Cherchali (DSS/MSPRH). Selon ce dernier, le plan national de pr�paration et de riposte � la pand�mie de la grippe A H1N1 se caract�rise par la mobilisation d��quipes m�dicales dans les postes frontaliers des ports et a�roports et aux fronti�res terrestres, et leur dotation en mat�riel de pr�vention. Actuellement, 55 cam�ras thermiques �quipent les ports et a�roports. L�OMS recommande des d�pistages r�guliers aux points d�entr�e et de sortie des pays. Des mesures que respectent les autorit�s nationales. Des affichettes de sensibilisation sont �galement mises � la disposition des voyageurs. Le virus AH1N1, tr�s labile, se transmet de l�homme � l�homme aussi ais�ment que pour une simple grippe saisonni�re, estiment les conf�renciers. La contamination se fait indirectement � travers les gouttelettes infect�es en cas d��ternuement ou de toux ou directement en cas de contact �troit avec une personne atteinte. Actuellement, le virus n�a pas �fait de d�g�ts� en Alg�rie. Le nouveau cas de grippe AH1N1 confirm� ce dimanche par l'Institut Pasteur d'Alg�rie (IPA) porte � 16 le nombre de cas dans le pays, selon le MSPRH. Parmi eux, on parle de 14 cas import�s. Les deux autres sont des sujets �contact�, en g�n�ral des proches des malades. La plupart des cas ont �t� relev�s � Constantine. Une dizaine de ces cas ont transit� par l�a�roport d�Alger. Cela dit, la gravit� de la pand�mie �est actuellement mod�r�e�, rassurent les sp�cialistes. Cependant, elle �volue de mani�re impr�visible, et �la gravit� future demeure inconnue �. Pour preuve, les cas recens�s sont minimes et ont r�pondu favorablement au traitement curatif. Qu�en est-il du vaccin ? Il en est toujours � sa phase exp�rimentale aux Etats-Unis, soutiennent les sp�cialistes. La d�cision du protocole � adopter pour la vaccination n�est pas encore disponible. �Le corps de sant� sera le premier concern� par la vaccination�, soutient-on. Par ailleurs, les intervenants insistent sur la vaccination des enfants contre la grippe saisonni�re, pour limiter les risques de contamination. Pour le professeur Zidouni, le passage � la phase 6 n�est pas pr�visible actuellement. Il est cependant important de nuancer les propos : �Les degr�s d�alerte ne sont pas li�s � la s�v�rit� de la maladie mais plut�t � son extension.� Dans le cas d�une propagation, les mesures doivent �tre prises graduellement pas les comit�s d�experts et le minist�re de la Sant�. W. Z. POUR UNE MEILLEURE PR�VENTION Se conformer aux recommandations d�hygi�ne Le minist�re de la Sant� insiste sur l�imp�ratif de respecter certaines recommandations d�hygi�ne, un des moyens basiques de la pr�vention contre ce genre d�infection. Ainsi, le lavage r�gulier (plusieurs fois par jour) des mains avec du savon ou une d�sinfection avec une solution hydroalcoolique est indispensable. Il faut �galement �viter tout contact avec une personne malade. Toute personne malade devra limiter les contacts avec son entourage, en particulier avec les personnes �g�es, fragiles ou les nourrissons. Pour �viter la transmission indirecte du virus, il est conseill� de se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir � usage unique. Cela �vite la contamination par les gouttelettes de salive. Un num�ro vert, le 3030, est mis � la disposition des citoyens, o� des m�decins r�pondent � leurs interrogations.