Dans un paysage politique de plus en plus polic�, les syndicats autonomes repr�sentent le champ idoine pour la d�fense des droits et int�r�ts collectifs des travailleurs. Le pouvoir s�emploie � en r�duire l�impact par tous les moyens � sa disposition. C�est ainsi que le harc�lement des syndicalistes continue � d�truire des vies et des carri�res ! Ahmed Badaoui, pour avoir voulu donner au syndicalisme les lettres d�une noblesse perdue depuis bien longtemps, redonner � l�UGTA son aura de centrale combattante, d�fendant r�ellement les �int�r�ts mat�riels et moraux� comme stipul� par ses statuts, fit les frais d�une monstrueuse op�ration de redressement, sans que la centrale syndicale - dont il �tait membre de la commission ex�cutive - os�t tenter quoi que ce soit pour le d�fendre. Bien au contraire, elle participa � la cur�e. Ahmed Badaoui suspendu de ses fonctions d�inspecteur divisionnaire des douanes depuis 2005, a vu son traitement et les attributs de sa fonction suspendus, sans autre forme de proc�s. Bien pire, il fut injustement accus� d�avoir foment� �des troubles � l�ordre public� ; le proc�s, selon ce chef d�accusation, est toujours en cours. Derni�rement, � la sortie du territoire national, la police des fronti�res d�Oum-Tboul lui r�clame un titre de cong� que l�administration des douanes ne veut pas lui d�livrer. Mieux encore, cette derni�re, inform�e de sa pr�sence au poste frontalier a imm�diatement d�p�ch� son responsable local afin de demander aux services de police de l�emp�cher de sortir du territoire national, au motif qu�il est poursuivi en justice, se substituant ainsi aux services comp�tents de la justice. Apr�s bien des d�boires et humiliations, le voil� donc priv� d�un droit fondamental, la libert� de circulation, proclam� par la Constitution. Ahmed Badaoui subit ainsi, comme des centaines de syndicalistes, fid�les � leur engagement vis-�-vis des travailleurs, l�injustice de sanctions utilis�es par le pouvoir pour briser toute vell�it� de r�sistance. Las d�un combat qui a provoqu� plusieurs maladies ayant failli le mener � la mort, Ahmed Badaoui r�clame ce qui lui est d� : sa r�int�gration au sein de son administration et le r�tablissement de ses droits pleins et entiers. Le CDLS appuie cette l�gitime revendication, comme celles des centaines autres syndicalistes qui sont dans le m�me cas qu�Ahmed Badaoui, et en appelle aux syndicats autonomes, aux Ligues des droits de l�homme et aux partis politiques, pour �lever la l�gitime protestation qu�appelle de pareils pratiques et d�rives de la part des pouvoirs publics. Alger le 6 ao�t 2009, le Comit� de d�fense des libert�s syndicales