Apr�s une �clipse de la sc�ne artistique locale, la diva de la chanson kabyle, Massa Bouchafa a renou� avec son public � Tizi- Ouzou o� elle a anim�, mardi, une soir�e artistique � la maison de la culture, dans le cadre du programme d�animation des veill�es du Ramadan concoct� par cet �tablissement culturel. C�est vers 23h que �la femme au bracelet�, impatiemment attendue par ses nombreux fans pr�sents dans la salle, fit magistralement son apparition sur sc�ne, flanqu�e d�une robe kabyle blanche copieusement dentel�e de motifs berb�res et ceinte de l�ins�parable fouta, signe d�invite � la danse. Apr�s un salut de l�assistance adress� sobrement d�une main tenant le micro, elle entama son spectacle par la chanson Thighrathine (les youyous), un air de son r�pertoire tr�s pris� pour son rythme dans l�animation des r�jouissances familiales. Elle enclenchera ensuite son r�cital par Assalah Tmourthiw (les saints patrons de mon pays), une chanson traitant des amertumes de l�exil forc�, mais jamais accept� comme une fatalit� par cette fille de A�n-El-Hammam qui, bien qu��tablie � l��tranger depuis le d�but des ann�es 1990, n�a jamais cess� de chanter l�amour de la patrie qu�elle regagne chaque �t�, pour s�y ressourcer et puiser son inspiration artistique. Shah Dhi Errayiw (c�est bien fait pour moi) est le titre d�une chanson qu�elle a d�di�e aux jeunes filles, fort nombreuses dans la salle, pour les pr�venir des cons�quences d�un mariage mal assorti, conduisant souvent � la s�paration et son lot de remords. Elle leur rappelle que le bonheur d�une union se construit sur des sentiments nobles et sinc�res et non sur des mensonges et l�hypocrisie. Si tu es s�r de trouver mieux, JSK, Les comm�res, Da l�Mouloud sont parmi d�autres tubes chant�s en la circonstance, et que Massa Bouchafa � puis�s de sa discographie comptant plus d�une cinquantaine de titres, dont un nouvel album sorti en 2009. Mais compte tenu des penchants de l�auditoire, compos� majoritairement de jeunes, elle n�a pas h�sit� � opter pour le genre sentimental. D�ailleurs, les airs d�clam�s d�une voix douce et berceuse, port�e admirablement par un orchestre acquis � la �cause� n�ont pas manqu� de produire leurs effets sur les jeunes qui ont envahi la piste de danse, pour se d�fouler jusqu�� une heure tardive de la nuit, avec la complicit� d�une femme qui n�a m�nag� aucun effort pour procurer des moments de bonheur aux spectateurs. Ce spectacle a �t� film� de bout en bout � l�aide d�une cam�ra vid�o par M�hend Bouchafa, �poux de Massa l�artiste, pour laquelle il compose des textes et musiques.