La nouvelle cassette intitulée “Mu xalxal” qui veut dire en berbère “celle (la femme) qui porte le bracelet”, comporte huit chansons de joie et de fête – toutes si bien faites, si bien arrangées, par M. Bouchafa Mhand, manager de Massa. La chanteuse des fêtes revient pour donner de nouvelles couleurs à sa musique et enchanter ses fans. Plaisant, cool, insolent, le nouvel album de Massa Bouchafa est arrivé, sans se presser… L'album, en tout cas, arrive au bon moment, coïncidant avec le début de l'été, synonyme de joie, de fêtes et de mariages. La nouvelle cassette intitulée Mu xalxal qui veut dire en berbère “celle (la femme) qui porte le bracelet”, comporte huit chansons de joie et de fêtes – toutes si bien faites, si bien arrangées, par M. Bouchafa Mhand, manager de Massa. Cheveux courts ondulés, bouche fruitée, corps de liane, Massa Bouchafa, si elle ne s'appelle pas “Paradis”, elle y ressemble quelque peu. Cette créature de rêve ne se contente pas seulement de chanter. Avec son mari, elle forme le couple le plus branché de l'avant-garde “house” de la chanson et de la musique kabyles. Massa Bouchafa a à son actif plusieurs albums ainsi que des enregistrements radiophoniques et télévisuels. À travers ses produits, on perçoit la subtilité de la femme et de ses passions. Elle est d'une finesse diabolique. Tout cela, elle le fait avec une vivacité de langue qui crée un rare plaisir d'intelligence. Elle chante là où il faudrait s'abandonner, n'être qu'un esprit, que chair avec la chair. Grâce à sa merveilleuse voix et ses danses qui accompagnent ses chansons, elle n'a pas forcé son destin pour se faire adopter. Lors de sa tournée estivale qui l'a menée à travers toute la Kabylie (Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira, Boumerdès, etc.) où elle a animé plusieurs fêtes de mariages, Massa Bouchafa survole tout son répertoire connu de tous les mélomanes. À Bouzeguène, le public, qui l'apprécie beaucoup, a exigé d'elle l'interprétation des nouvelles chansons. Elle a répondu à leur souhait. Et voilà Mu xalxal, Lbabur, Tislit (la mariée), Tarwiht-iw (mon âme), Agujil (l'orphelin), etc., huit chansons en non-stop. L'itinéraire de Massa Bouchafa est assez éloquent. Ses débuts qui remontent à 1989, lors de l'émission de télévision “Alhan oua chabab” ont été une révélation pour le jury comme pour le public. Elle obtiendra, on s'en souvient, le deuxième prix du 8e festival de la chanson folklorique organisé par le Comité des fêtes de la ville d'Alger. L'émission “Thimlilit netmedit” de la Chaîne II la propulsera davantage dans le monde de la chanson kabyle. À un moment crucial où les revendications berbères prennent les devants de la scène, elle s'est fait connaître et s'imposa par son inoubliable chanson Dda L'Mulud, en hommage à Mouloud Mammeri. Massa Bouchafa, rappelons-le, a enregistré son premier album en 1990 aux éditions El Hillal. Massa Bouchafa, Mu xalxal, un album produit par Zerda et distribué par Igawawen. Disponible dans tous les cassettothèques. C. Nath Oukaci