Apr�s Al Baradai, une autre notori�t� internationale, Amr Moussa en l�occurrence, raisonne de partir � l�assaut du tr�ne en Egypte en 2011. L�inamovible secr�taire g�n�ral de la Ligue arabe r�v�le y r�fl�chir s�rieusement. Les Moubarak devraient avoir le sommeil troubl�. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Contrairement � ce que sugg�rait la chronique politique depuis un certain temps, la succession au pays des pyramides risque fort bien de ne pas �tre une histoire de famille. Deux grosses pointures affichent nettement leurs intentions de s�inscrire dans la course � la magistrature supr�me. Deux audaces � c�en sont deux de v�ritables en Egypte � qui mettent assur�ment mal � l�aise la famille et le clan Moubarak qui croyaient formaliser le passage de t�moin de Moubarak p�re � Moubarak fils sans coup f�rir. D�sormais, avec deux vell�it�s de concurrence de la gamme d�Al Baradai et de Amr Moussa, Gamel Moubarak, le fils du pr�sident en exercice, n�est pas du tout assur� de jouir du legs parental. A la r�guli�re, le rejeton de Moubarak a peu de chances de vaincre ces deux pr�tendants de calibres �videment sup�rieurs. Al Baradai et Amr Moussa pr�sentent deux profils qui peuvent bien emballer l��lectorat �gyptien. Ils ont tous les deux la notori�t�, l�exp�rience et la comp�tence pour pr�sider aux destin�es d�une Egypte, aujourd�hui politiquement grabataire et �conomiquement titubante. Face � ces deux adversaires, Gamel Moubarak, voire Hosni le parental, himself, s�il s�avise de se maintenir sur le tr�ne au-del� de 2011, n�aura pas la t�che facile. Comble de leur malheur, les Moubarak, p�re et fils, ont vu leur tentative de canaliser un sentiment populaire favorable, via une qualification au Mondial de football, lamentablement �chouer. Et ce sont ces moments de d�prime au ch�teau pr�sidentiel que Al Baradai et Amr Moussa ont choisi pour se d�clarer pr�tendants au tr�ne. L�ancien directeur de l�Agence internationale de l��nergie atomique (AIEA) avait, rappelons-le, pos� les conditions � sa participation � l��lection pr�sidentielle de 2011. Entre autres, l�exigence d�une observation internationale du scrutin. Le secr�taire g�n�ral de la Ligue arabe ne reproduit pas, lui, cette revendication, mais ne la rejette pas par ailleurs. Il faut dire que Al Baradai est courtis� par l�opposition pour qu�il soit son porte-�tendard, alors que Amr Moussa a plut�t la touche avec le pouvoir. Cependant, les deux personnalit�s se pr�occupent similairement de se pr�senter en alternative � Moubarak et descendance, voire au r�gime qu�ils ont incarn� jusque-l�, pour ce qui est d�Al Baradai. Amr Moussa, dont le mandat au secr�tariat g�n�ral de la Ligue arabe expire � l�or�e de l�ann�e 2011, quelques mois avant la tenue du scrutin pr�sidentiel en Egypte, a promen� son aveu de sa candidature �ventuelle du c�t� du journal cairote Echourouk. La publication en a fait cas dans son �dition de mardi dernier. �Sans doute, j�ambitionne comme le reste des citoyens de contribuer � l��veil de l�Egypte�, a affirm� Amr Moussa, ajoutant que �je suis de ceux qui croient fermement en la n�cessit� d�un projet de renouveau �gyptien qui cernera les causes des reculs actuels et les traitera pour mieux avancer.� Ces propos d�Amr Moussa mettent en relief la n�cessit� d�un changement, d�une dynamique nouvelle en Egypte. Mais l�intention s�est pr�cis�e d�s l�instant o� il a clam� que �je consid�re qu�il est du droit de tout citoyen �gyptien jouissant de capacit�s et de comp�tences de pr�tendre � une fonction qui lui permette de contribuer � l��dification de la nation, y compris le poste de pr�sident de la R�publique. Et ces qualit�s de citoyen et les droits et devoirs qui s�y rattachent s�appliquent �galement pour ma personne.� Ag� de 73 ans, Amr Moussa, qui fut ministre �gyptien des Affaires �trang�res pendant 10 ans, de 1991 � 2001, r�ve de gravir la derni�re marche de l��difice institutionnel �gyptien. Un r�ve qui donnerait d�j� le cauchemar aux Moubarak. A moins que sa candidature ne soit, en v�rit�, qu�une sorte de plan B, une alternative retenue pour suppl�er �ventuellement � l�impossibilit� de passation de consigne entre Hosni Moubarak et son fils Gamel. Curieusement, la presse �gyptienne acquise aux Moubarak n�a pas eu la g�chette prompte avec Amr Moussa. Contrairement � Al Baradai, il n�a pas eu droit aux quolibets et autres critiques acerbes dont les m�dias cairotes excellent lorsqu�ils s�entendent sonner le tocsin. Amr Moussa reste, il faut le dire, inattaquable sur sa nationalit� et son exp�rience, les deux reproches faits � Al Baradai.