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DECODAGES
2010 : ENFIN UN PROJET �CONOMIQUE POUR L�ALG�RIE Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 30 - 12 - 2009

L�ann�e 2009 se termine. En Alg�rie, l��conomie affiche, tout compte fait, des r�sultats acceptables, notamment au plan financier. Il n�est pas utile de les rappeler une nouvelle fois. Un constat par contre que personne ne conteste : les ressources financi�res sont bien l�, mais pas de projet. Celui-ci ne peut �tre r�duit aux programmes d��quipements publics quel que soit leur volume.
Ceux-ci sont certes n�cessaires mais ils ne peuvent pas remplacer une strat�gie multisectorielle d�investissements productifs cr�ateurs d'emploi, producteurs d�offre et vecteur d�autonomie et de diminution de la d�pendance vis-�-vis de l�ext�rieur. On peut aussi ajouter que les politiques conjoncturelles contra ou procycliques, en �uvre chez nous depuis une d�cennie, sont efficaces pour r�parer des �pannes� mais totalement insuffisantes pour remettre l��conomie sur un sentier de croissance robuste et durable. Que doit-on faire de l��conomie alg�rienne ? That is the question. Aucune nouvelle structure mise en place (tel le fonds d�investissement BAD), aucune mesure de loi de finances, aucune privatisation de banques ou d�entreprises n�ont d�int�r�t tant que l�on n�a pas une id�e claire de ce que l�on veut faire de l��conomie alg�rienne. Nous l�avons maintes fois �crit : l��conomie alg�rienne a besoin de politiques structurelles adoss�es � une ambition clairement affich�e. La conjoncture financi�re actuelle favorable, s�il en est, doit �tre s�rieusement mise � profit pour aller � l��laboration de ce projet que tout le monde attend de ces politiques structurelles. Il n�y a pas de doute : s�rieusement construits et clairement affich�s, ce projet et ces politiques structurelles remobiliseront les Alg�riens, feront r�ver notre jeunesse, lui fixeront un cap et donneront un sens � ce combat qu�elle attend toujours de mener pour l�essor de son pays.
La construction du projet �conomique pour l'Alg�rie exige l�ouverture de quatre chantiers. Il faut bien comprendre que ces quatre chantiers sont des chantiers pivot � partir desquels tous les autres secteurs sont interpell�s.
1� Les hydrocarbures Il est grand temps que l�on puisse d�finir la place et le statut des hydrocarbures dans l��conomie.
Deux objectifs qu�il faut rendre compatibles sont � poursuivre :
A/ Financer la r�alisation de la nouvelle strat�gie �conomique.
Il faut pour cela :
a1/ d�finir cette nouvelle strat�gie �conomique ;
a2/ d�duire les besoins en ressources financi�res � mobiliser ;
a3) d�terminer la place du curseur de production et d�exportation des hydrocarbures.
B/ D�terminer nos besoins �nerg�tiques sur le long terme et en d�duire une politique de pr�servation de l��nergie fossile et de d�veloppement des �nergies renouvelables.
2� Le second chantier d��laboration du projet concerne la n�cessit� de renouer avec notre ambition industrielle.
Quelle strat�gie industrielle mettre en �uvre en sachant qu�elle devra se r�aliser dans un contexte diff�rent de celui des ann�es 1970, quels objectifs poursuivre et quelles sont les nouvelles contraintes nationales et mondiales ? La question n�est pas simple et demande une r�flexion profonde et s�rieuse. Surtout que l�avenir de l'Alg�rie se joue dans l�industrie �refaire les erreurs d�une insuffisante maturation, ne pas tenir compte des �volutions que vit l�industrie mondiale et du rythme rapide de ces �volutions, c�est forc�ment aller dans le mur. Notons, par exemple, les liens entre les chantiers I et II et l�imp�rieuse n�cessit� de penser la politique des hydrocarbures dont nous avons rappel� les deux principales articulations en liaison avec la nouvelle strat�gie industrielle � mettre en �uvre. Tant du point de vue des ressources financi�res � mobiliser que de celui des besoins en �nergie � satisfaire, l�industrie sollicite le secteur des hydrocarbures.
A quels niveaux ? La politique �nerg�tique a besoin de conna�tre les choix qui seront faits dans le secteur industriel.
3� Le d�fi de la s�curit� agroalimentaire Quelle politique agricole mettre en �uvre pour am�liorer la production agroalimentaire nationale ou au moins am�liorer l��quilibre de la balance agricole du pays ? Comment mettre en application la r�volution agricole que l�Alg�rie attend toujours ? Nous retrouvons ici un autre lien � respecter dans la d�marche globale : quelle industrie pour quelle agriculture ? Peut-on �laborer une strat�gie industrielle sans conna�tre les choix qui seront faits en mati�re agricole ? Or, la loi d�orientation agricole a �t� adopt�e par le Parlement alors que la strat�gie industrielle a �t� adopt�e en Conseil de gouvernement il y a bient�t deux ans ! Il serait curieux de tester la coh�rence de l�une par rapport � l�autre ! Ainsi, il y a au moins trois secteurs strat�giques, d�j� en eux m�mes, mais plus d�cisifs encore dans leurs interrelations : il n�est pas possible de poursuivre sur les d�marches sectorielles actuelles d�connect�es les unes des autres. Un travail de mise en coh�rence est indispensable. Et ce travail est urgent.
4� Le quatri�me chantier � ouvrir, de premi�re importance, lorsqu�on veut penser � l�apr�s-p�trole, concerne le nouveau paradigme de croissance actuellement en �uvre dans les �conomies d�velopp�es : l��conomie fond�e sur la connaissance. La comp�titivit� et la performance �conomiques reposent de plus en plus sur la connaissance, le savoir, le savoir-faire et non plus seulement sur le capital et le travail. L�immat�riel est aujourd�hui un facteur de production strat�gique. L�Alg�rie doit faire sien ce nouveau paradigme. Syst�me �ducatif et de formation, technologies de l�information et de la communication, innovation et recherche, climat des affaires favorable � l�investissement : c�est dans tous ces domaines que se jouent nos chances d�int�grer par le haut la mondialisation de l��conomie et de tirer profit de la densification des �changes �conomiques internationaux. Pour conclure, �nergie, industrie, agriculture, �conomie fond�e sur la connaissance : c�est l� que se joue l�apr�s-p�trole. Les institutions existent dans le pays, les comp�tences aussi, la conjoncture �conomique et surtout financi�re est favorable, il reste la mise � feu. L�Alg�rie de 2020 �conomie �mergente ? Elle est � port�e de main.


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