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LETTRE DE PROVINCE
Meurtre du premier flic ; malaise et bruissements Par Boubakeur Hamidechi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 02 - 2010

Meurtre fortuit ou assassinat commandit� ? La question aurait �t� pr�matur�e si la version officielle ne s��tait pas empress�e de trancher quelques heures � peine apr�s le d�lit. Le crime ne serait donc que la cons�quence d�une vive �altercation � entre le chef de la police et un des officiers sous ses ordres. Une th�se simple, sans �nigmes en toile de fond et �videmment sans connotation politique. Un fait divers comme il s�en trame quotidiennement mais qui, exceptionnellement, a pour victime une personnalit� importante du r�gime.
Soit, dirons-nous prudemment, il n�y a pas le feu dans �la maison du pouvoir � m�me si elle est chagrin�e par la perte �brutale et injuste� d�un de ses plus fid�les serviteurs. Sauf que les bruissements de la rue alg�rienne ne semblent pas se satisfaire d�un sc�nario o� des hauts fonctionnaires de l�Etat se donnent la r�plique tout en ayant le doigt sur la g�chette ! L�opinion suppute � imagine- t-elle trop ? � qu�une mort brutale d�un cacique est toujours un indicateur de luttes au sommet. Ou, du moins, le signe que les anciennes solidarit�s commencent � se fissurer. A l��vidence, ce genre de commentaires entendus, ici et l�, ne manque ni de perspicacit� ni de bon sens commun au vu de l��tat d�plorable du pays. Tel qu�il est devenu, il est impensable qu�il soit encore capable de fonctionner selon les modalit�s qu�on lui a impos�es � partir de 1999. Durant onze ann�es, le m�me clan du pr�sident a gard� intacte son influence avec pour seul interface, dans l�espace public, le triumvirat partisan (FLNRDN- MSP) qui lui fournissait le label trompeur du pluralisme. A l�abri du moindre contre-pouvoir et �mancip� de tout contr�le, il a fini par fonctionner en autarcie. L�impunit� complice que l�ensemble des acteurs de la sph�re dirigeante s�octroya explique, d�une part, en partie, la corruption et, d�autre part, la totalit� de l�impr�voyance dans les actes de gestion. Globalement n�gatif sur toute sa dur�e, le r�gime ne pouvait et ne devait que buter sur la mont�e des col�res citoyennes et l�explosion des revendications sociales. Une exacerbation de son impopularit� dont il est facile de d�couvrir l�expression � travers les slogans affich�s par les m�decins, les enseignants et les ouvriers de Rouiba et El- Hadjar. Sans exception, ils mettent en exergue sa d�liquescence rampante et son �garement quant aux principes intangibles qui fondent la p�rennit� de l�Etat. Les scandales de l�enrichissement illicite des barons du r�gime viennent, justement, d�achever ce qui reste de cr�dit dans ses engagements. Comme dans les remous d�une mer d�mont�e, o� les sp�cialistes savent pr�voir l�imminence de la temp�te ravageuse, l�Alg�rie est-elle sous la menace d�un typhon politique ? Le malaise ambiant et les signes d�impatience dans les cercles de d�cision accr�ditent certes la pr�vision mais pas un seul n�ose avancer un synopsis. L�impasse dans laquelle se trouve le pays n�offre que peu de solutions novatrices pour le d�sembourber. Qu�est-ce � dire sinon que l�affaiblissement notoire de pouvoir d�Etat ne se soigne pas uniquement par la chirurgie radicale. Disons-le clairement : l�Alg�rie, ayant test� toutes les formes du putchisme et fait usage de subterfuges peu recommandables pour se doter chaque fois d�une nouvelle direction, a-t-elle encore le d�sir de passer sous les fourches caudines des cabinets noirs pour r��crire la m�me histoire ? Certainement pas, car � l�exp�rience n�a-t-elle pas v�rifi� que ce furent les libert�s publiques et l�alternance politique qui en sortirent affaiblies apr�s chaque changement ? A l�alternative brutale et improductive consistant � contraindre au d�part un chef de l�Etat fort de sa l�gitimit� officielle n�est-il pas pr�f�rable d�exiger de lui qu�un certain �m�nage� doit s�op�rer au sommet de l�Etat et que le pacte d�mocratique codifi� par la Constitution devienne enfin effectif ? Pos�e en ces termes, la sortie de crise aura alors des chances de devenir une projection s�rieuse. En finir avec le jeu des successions ouvertes hors de saison sera alors le pr�lude aux grandes ruptures. Cette coutume, jusque-l� consubstantielle � la conception que l�Alg�rie s�est faite du pouvoir, n�a-t-elle pas �t� pr�judiciable tant � l�arm�e qu�� l�id�e de la R�publique ? L�actuel chef de l�Etat, dont on sait qu�il doit son ascension initiale au m�me processus, vient de pousser les contradictions internes du syst�me � leurs derni�res limites. Autant qu�il demeure le personnage �final� de la disparition de celui-ci. Ainsi le sentiment persistant que notre alternance d�mocratique est bloqu�e depuis deux d�cennies ne peut pas devenir un argument pour se presser et solliciter les vieux d�mons. D�sesp�r�ment diff�r�e par la faute des pesanteurs historiques, elle serait envisageable en 2014. Feu M�hamed Yazid, dont le sens de la formule �tait cinglant, n�avait-il pas exp�di� la question en une phrase ? �L�alternative la plus profitable � l�int�r�t national, disait-il, serait de mettre sous scell�s politiques les gens de ma g�n�ration, nos r�sidus et, surtout, nos sous-produits que nos voyons r�appara�tre.� Dix ans plus tard, ce r�quisitoire teint� de d�pit peut se muer en esp�rance d�mocratique � condition de ne pas bousculer l�avenir. Dans cette atmosph�re de fin de r�gne, apr�s le meurtre du premier flic du r�gime, le bon calcul consiste � sauver du naufrage uniquement le capitaine, car l�Alg�rie m�rite bien la messe de la l�galit� r�publicaine.

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