Dans les films, les bons ne meurent pas � la fin. Mais en r�alit�, le film fantastique, nous prouve le contraire. Natif d�Annaba, ville qu'il adorait, surtout le quartier o� il habitait, la place d'Armes, Sma�l Tekili �tait l'un des pionniers du cin�ma amateur alg�rien. Il �tait aussi un membre de cette famille de cin�astes ind�pendants qui ont marqu� l'histoire du cin�ma alg�rien, avec peu de moyens, une cam�ra Super8 et des films S8 Kodak et Agfa d�veloppement compris (une aide pr�cieuse pour la cr�ation cin�matographique). Toute une g�n�ration que certains oublient de citer, leur refusant m�me le titre de r�alisateur. Et pourtant, que de films excellents, que de festivals et de prix ici et ailleurs. Se d�pla�ant et produisant avec leur argent de poche (en fait c'�tait un luxe). Mais au bout de leur peine, les cin�astes amateurs ont gagn� une amiti� sans faille. Sma�l, avec son sourire permanent et sa gentillesse non feinte avait tourn� plusieurs Super8 dont un de 10 minutes, posant avec acuit� et humour (ce qui manque tragiquement � notre culture) le probl�me des vespasiennes dans les villes en Alg�rie. Probl�me grave pour la sant� du citoyen, qui dure encore (Djemila, la cit� romaine en comptait plusieurs� il y a 2000 ans!). Il faut voir ce petit film o� les gens, accul�s par ce besoin naturel, font leur besoin un peu partout ; � l'abri des regards ou dans des bouteilles (c�est arriv� en Am�rique et de nos jours d'apr�s un film) cach�s � l'entr�e des immeubles... Boutaba, Mehdi, Belabed, Ould Sa�d, Mehdaoui, Alalouche, Hammoudi, Hamina, Sa�fi, Stiti et tant d'autres amis cin�astes ne t'oublieront jamais. A Annaba je dis : �Ici habitait un cin�aste, un ami.�