�Si les empires, les grades, les places ne s'obtenaient pas par la corruption, si les honneurs purs n'�taient achet�s qu'au prix du m�rite, que de gens qui sont nus seraient couverts, que de gens qui commandent seraient command�s.� (Shakespeare) Je n'oserai jamais croire que je me suis aventur�e en m'inscrivant dans le cadre de la rupture, objectif fondamental attendu par toutes les femmes qui luttent contre la discrimination, l'arbitraire et la violence. Non ! je continuerai � lutter sans r�serve pour sa r�ussite qui est in�vitablement la mienne ! Faut-il rappeler que gr�ce au combat des femmes, l'opinion internationale a modifi� le regard qu'elle portait sur la situation r�elle en Alg�rie ? Faut-il rappeler qu'elles sont des centaines � avoir pay� de leur vie pour que debout reste l'Alg�rie ? Courageuse, de cette cat�gorie, je suis. Alg�rienne � part enti�re, ayant particip� honn�tement et positivement � l'�dification de mon pays, j'ai su catalyser et symboliser l'esprit de r�sistance avec comme seul capital, ma comp�tence et mes valeurs ; c'est ce trait qui me diff�rencie de leur culture de la triche et de la m�diocrit�. En plein terrorisme, j'ai affich� ouvertement mon combat pour les libert�s confisqu�es, lorsque je me suis engag�e en politique au sein du RND, en t�te de liste, comme l'une des premi�res femmes �lues au sein d'une assembl�e de wilaya. Sociologue, cadre de valeur, ayant occup� des postes de comp�tence nationale, ma seule ambition �tant de servir un r�ve, celui de voir la justice r�gner. J'ai surv�cu � plusieurs volcans d�vastateurs de cette folie humaine dont l'esprit est loin d'imaginer la complexit�, victime d'une double discrimination, celle li�e � mon statut de femme et inh�rente � mes convictions. Je lance ce cri du fin fond des Aur�s, un milieu min� de pr�jug�s et parsem� d'une violence pouss�e � l'extr�me contre la femme. A la base des faits qui ont gravement pollu� mon existence, celui d'avoir agi sans complaisance dans l'exercice de mes fonctions de directrice de r�sidence universitaire lorsque, surtout, en juin 1998, j'ai d�couvert un d�tournement de deniers publics dans les �uvres sociales. Triste sort pour une fonctionnaire honn�te qui n�a pas vers� dans le�trafic�, sinon je n�aurai m�me pas � me plaindre (�). Ce n'est pas l'esprit de vengeance ou de vindicte qui m'anime, mais la volont� d'aller au bout de la v�rit�, reconsid�ration et dignit�. Je crie toute ma col�re, ma r�volte sur ce livre dont voici quelques extraits, devenu pour moi un v�ritable carnet de bord, l'asile, la tribune de libert� et de v�rit�, o� je n'ai pas encore tout r�v�l�, cette protestation enflamm�e n'est que le cri de mon �me. On ne na�t pas avec l�envie d��crire. Elle survient un jour, m�me si �crire ou dire semble de nos jours ne rien apporter. Je n'ai jamais m�nag� mes efforts pour la bonne gestion, ce qui m'a valu plusieurs f�licitations. N'ayant rien � me reprocher, j'ai demand� volontairement une commission d'enqu�te et de contr�le pour appr�cier les services de mon �tablissement et ma gestion. Il faut dire et reconna�tre que c�est pour la premi�re fois dans l�histoire du secteur qu�un responsable demande � �tre contr�l� dans sa gestion. Introduction � un livre blanc sur le combat d�une Aur�sienne contre la meute des loups.