Le divorce politique entre l'ex-parti unique le FLN et le parti de l'actuel chef de gouvernement, Ahmed Ouyahia, le RND, se précise. Les calculs et enjeux des sénatoriales ainsi que des présidentielles de 2019 commencent à se faire au lendemain des élections locales du 23 novembre dernier. Près d'une dizaine de jours après ces joutes électorales, et après de longues manœuvres, tractations et jeux de coulisses, le nouveau P/APW de Boumerdès est installé. Tout le monde s'attendait à l'installation d'un président issu du FLN ou du RND. Mais les calculs électoralistes l'emportent sur la volonté populaire. Les jeux de coulisse ont fait ressortir le candidat MPA, M. Gana Azzedine, un entrepreneur de la région qui s'est reconverti en politique. M.Gana avait fait l'APW lorsqu'il était élu RND durant le mandat 2007-2012. Le parti de Amara Benyounès a remporté huit (08) sièges sur les 43 existant lors des locales dernières. Tandis que le FLN et le RND ont remporté neuf (09) sièges chacun. Lors de vote du nouveau P/APW, le MPA a remporté 22 voix contre 21 exprimé en faveur du RND chapeauté par Gharbi Farid. Le FLN qui n'a pas présenté de candidat au poste du P/APW s'est contenté seulement de vote. Six élus ont voté en faveur du RND alors que les trois autres ont plébiscité le MPA. Selon un militant, «le FLN est divisé en deux, et n'arrive pas à présenter un candidat car il a mal confectionné sa liste avant les dernières élections. Les premiers figurant sa liste étaient des ignorants. C'est la régression», s'indigne-t-il. M. Ghrab, du RND était donné favori durant les tractations notamment après le retrait du FLN qui n'a pas présenté un candidat. Il aurait reçu, au départ, des garanties de FFS, ANR qui ont obtenu chacun d'entre eux cinq sièges et du FLN. Par ailleurs, sur les 32 communes de Boumerdès, le MPA ne s'est emparé que d'une seule localité celle de Tidjelabine.