La moudjahida Zhor Zerari est décédée lundi à Alger à l'âge de 76 ans des suites d'une longue maladie alors qu'on était à la veille de la commémoration du double anniversaire de l'offensive du Nord-Constantinois et du Congrès de la Soummam. Zhor Zerari figurait parmi le groupe de moudjahidate de La Casbah d'Alger. Elle faisait partie, aux côtés de Hassiba Ben Bouali, Zohra Drif et des trois Djemila, de la section des «poseuses de bombes» qui avaient défrayé la chronique durant la Bataille d'Alger aux côtés des grands patriotes tels que Ali La pointe, le petit Omar qui n'était âgé que de 13 ans et du chef de la zone autonome Yacef Saadi. Arrêtée et longuement torturée, la Moudjahida Zhor Zerari a été arrêtée en 1957, torturée et incarcérée à la prison d'El Harrach puis en France où elle purgeait une condamnation à perpétuité avant d'être libérée en 1962. La défunte qui était également journaliste a écrit plusieurs ouvrages liés à la révolution notamment «Lettres de prison». Issue d'une famille de militants, Zhor Zerari s'en est allée rejoindre ses soeurs Hassiba Ben Bouali, Malika Gaïd, Baya Hocine au paradis.