En Algérie, 1 à 2% des joueurs consomment les produits dopants. Ce qui n'est pas loin de la prévalence mondiale. En contrepartie, aucun cas positif n'a été enregistré au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou depuis la création de cette commission en 2011, a affirmé le président de la Commission nationale d'antidopage, Dr. Lamine Redouane Mekacher, lors d'un séminaire régional sur la lutte contre le dopage organisé par ladite commission au niveau de la faculté de médecine l'Université de Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Cette rencontre qui a regroupé les médecins, les entraîneurs des clubs sportifs, les joueurs (professionnels et amateurs), les étudiants et des experts dans le domaine de lutte contre le dopage, a pour objectif de sensibiliser la frange juvénile, notamment les sportifs sur les méfaits du dopage sur leur santé. Lors de son intervention, le président de la commission nationale d'antidopage a souligné que l'inexistence du fléau du dopage chez les joueurs des clubs de la wilaya de Tizi-Ouzou est le fruit des ateliers régionaux organisés pour lutter contre ce phénomène. D'après lui, un fonds a été accordé par l'Unesco pour sensibiliser les joueurs sur le dopage. D'ailleurs, ce séminaire, dira t-il, entre dans le cadre de ce programme de sensibilisation. Le même intervenant a précisé que le ministère de la Jeunesse et des sports accorde un intérêt majeur pour lutter contre le dopage. Pour cela, des moyens financiers colossaux sont injectés. D'après lui, le coût d'un contrôle anti-dopant est estimé à 300 euros. «Nous avons effectué 245 contrôles sur des joueurs au cours de cette année», a-t-il révélé. Dans le même ordre d'idée, il a précisé que des conventions-accords ont été signées avec un laboratoire Suisse implanté à Lausanne chargé des résultats de ces contrôles. Un fléau ravageur Le président de la Commission nationale d'antidopage est revenu longuement sur l'objectif de ce séminaire régional qui vise à endiguer le phénomène du dopage au sein de la frange juvénile en général et plus particulièrement chez les sportifs en citant la composition de ces produits. «Il faut être conscient que le dopage est un problème de santé publique. Les athlètes consomment des produits anti-dopants composés d'hormones, de stimulants, de drogue sans se rendre compte des effets néfastes sur leur santé. Il a mis en garde la vente des compléments alimentaires au niveau des salles de musculation qui provoquent des troubles hormonaux, des stérilités». «Il est temps de mettre fin à ces pratiques frauduleuses pour le bien-être de nos sportifs et de notre jeunesse. Le sport c'est la santé, mais malheureusement, ces produits dopants sont dangereux», a-t-il encore insisté tout en appelant les étudiants en médecine et en pharmacie à veiller sur l'interdiction de la prescription et la commercialisation de ces produits au niveau des pharmacies. Le même conférencier a précisé que la commission a été créée pour deux objectifs, le premier est d'effectuer des contrôles pour sanctionner les sportifs qui dopent et le second consiste en la sensibilisation et l'information des sportifs sur les effets des produits dopants sur leur santé et sur leur carrière sportive. «Nous avons parcouru les différentes wilayas du pays pour sensibiliser les jeunes, notamment les sportifs sur ces produits dopants». S'agissant de la loi anti-dopage, le même médecin a estimé que le sportif est censé connaître la liste intégrale des produits interdits fixée par l'Agence mondiale antidopage. «400 substances sont interdits pour ces sportifs. D'ailleurs, nous avons informé les médecins des clubs de faire connaître aux joueurs les listes des interdictions». A souligner que ce séminaire a été rehaussé par la présence des experts internationaux à savoir, le conseiller scientifique du président de l'Agence française antidopage, Pr. Xavier Bicart, et le président chargé des études sociologiques de lutte contre le dopage au niveau de l'Unesco.