L'Algérie va se doter d'une Agence nationale antidopage. C'est ce qu'a annoncé Lamine Mekacher, président de la commission nationale antidopage (CNAD), à l'ouverture des travaux de l'atelier d'information et de sensibilisation contre le dopage dans le sport, organisé hier à Tizi Ouzou, par la direction locale de la jeunesse et des sports. La rencontre a regroupé des athlètes, des entraîneurs, dirigeants et médecins du sport, dont les disciplines sportives sont considérées à risque. Environ 200 participants représentant les Djs d'Alger, Tizi Ouzou, Blida, Tipasa, Boumerdès, Médéa et Bouira y étaient conviés. L'objectif assigné à ce regroupement est d'informer les athlètes et leurs encadrements des procédures de contrôle du dopage, des substances et méthodes interdites, sur les risques que peut présenter l'utilisation des compléments alimentaires non contrôlés, ainsi que leurs droits et obligations définis dans le code national antidopage. Intervenant à l'ouverture des travaux, le président de la Commission nationale antidopage (CNAD) a indiqué que 312 athlètes ont été soumis au contrôle antidopage en Algérie, durant l'année 2015, dont trois contrôlés positifs. Ces derniers ont écopé de 4 ans de suspension. En 2016, il est fait état de 215 prélèvements sur des athlètes des disciplines à risque (athlétisme, bodybuilding, cyclisme, boxe, judo, handisport, haltérophilie…). Tous les tests effectués jusqu'à fin août étaient négatifs, a-t-on précisé. L'année dernière, quelque 1000 contrôles ont été assurés par la CNAS et la commission fédérale antidopage de la FAF, a déclaré M. Mekacher. Lui succédant, Boussaidane Farida, représentante du ministère de la jeunesse et des sports, a réaffirmé la «volonté de la tutelle à lutter contre le dopage, sous toutes ses formes pour garantir la protection de la santé des sportifs, la préservation de l'éthique sportive, et le maintien du principe d'égalité des chances dans les compétitions sportives». Et d'ajouter : «En ratifiant la convention internationale de l'Unesco contre le dopage dans le sport en 2006, le secteur de la jeunesse et des sports, s'est engagé à adopter et à mettre en œuvre toutes les mesures contenues dans les recommandations de cette convention, notamment le mesures législatives, financières, techniques et éducatives, pour faire face à ce fléau qui ternit l'image du sport».Les autres communications au programme de cette journée ont porté sur la politique nationale en matière de lutte contre le dopage (M. Kourad), le standard international de la liste des interdictions (Dr Lahmek), droits et responsabilités des sportifs en vertu du code antidopage 2015 (M. Kourad), les compléments alimentaires (Dr Yahia Cherif), les procédures de contrôle antidopage (Dr Hamlaoui), les procédures d'obtention d'une exemption à des fins thérapeutiques (Dr Maghlaoui).