Evaluer les programmes de développement et étude des propositions des élus, sont les deux principaux objectifs recherchés à travers l'instauration des assises nationales sur les communes qui seront organisées annuellement et dont les premières se tiendront au premier semestre de l'année en cours. Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, qui présidait jeudi la rencontre nationale d'orientation des Assemblées populaires communales et de wilaya (APC et APW), au CIC Abdelatif Rahal, a déclaré que «la tenue de ces assises a été décidée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika». Elles visent principalement «l'évaluation globale des programmes de développement local et l'examen des propositions des élus locaux», a expliqué Bedoui dans un discours prononcé devant les maires et P/APW issus des élections du 23 novembre dernier. Dans le message lu en son nom par le SG de la présidence de la République, le chef de l'Etat a précisé avoir instauré le 18 janvier comme journée nationale de la commune. Le ministère de l'Intérieur ne veut pas perdre de temps, puisque «les premières journées de ces assises qui s'étaleront sur deux jours auront lieu durant le premier semestre 2018». Pour Noureddine Bedoui, ce nouveau cadre de concertation et d'échange permettra aux participants qui seront donc les élus du peuple d'examiner toutes les propositions «de manière responsable et transparente afin d'arriver au changement espéré par le citoyen». De plus, les assises ont pour but «de relever les défis qui seront concrétisés lors des différents programmes de développement local selon les valeurs de la démocratie participative», a ajouté le ministre, affichant de ce fait la volonté des pouvoirs publics d'aller vers plus de prérogatives accordées aux élus et surtout vers un encouragement du citoyen à s'intéresser à la gestion de la collectivité. D'ailleurs, faut-il le préciser, le projet de loi relatif aux collectivités locales, en cours d'élaboration, devrait prévoir de nouvelles pistes de financement dans le sens de booster le développement économique local et réduire leur dépendance du budget de l'Etat. Les efforts du département de l'Intérieur vont jusqu'au lancement de programmes de formation «très prometteurs», selon les termes qu'il a utilisés. Prévus pour cette année et destinés au profit des élus et du staff administratif des collectivités locales, ces programmes auront lieu au double plan local et central. Plus encore, des efforts ont été déployés par le ministère pour la mise en place d'une plate-forme technique de formation à distance (E-learning) via les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Bedoui souligne à cet effet que «cette démarche marquera un nouveau départ du processus de modernisation de la formation et du développement des compétences des élus et du personnel au niveau central et local». Cependant, le ministre n'omettra pas d'insister sur «l'inscription de l'ensemble des élus» sans laquelle ces programmes de formation «ne pourront aboutir». Aussi, leur élaboration «ne relève pas de la responsabilité exclusive du ministère, mais du devoir de chaque wilaya et commune», a-t-il insisté. Durant la rencontre d'orientation des élus locaux qui intervient au début du mandat électoral, plusieurs thèmes ont été au programme, dont l'amélioration des performances des services de la commune et la relance de la stratégie relative au développement durable, à la lumière de la nouvelle orientation économique et du cadre juridique y afférent.