Le Premier ministre tunisien, Ali Larayedh, a affirmé que le mouvement salafiste Ansar Al-Charia serait responsable des assassinats des opposants Mohamed Brahmi en juillet et Chokri Belaïd en février. En réponse aux vastes manifestations contre le gouvernement qui ont éclaté au lendemain de l'assassinat du député d'opposition Mohamed Brahmi, le Premier ministre tunisien, l'islamiste Ali Larayedh, a déclaré hier, que le principal mouvement salafiste djihadiste du pays, Ansar Al-Charia, est responsable de ce meurtre, ainsi que celui de l'opposant Chokri Belaïd, en février. «Cette organisation est impliquée dans les opérations terroristes commises en Tunisie», a précisé le Premier ministre. «Elle est responsable d'un réseau de stockage d'armes, de la planification d'assassinats, d'attaques contre des postes des forces de sécurité, de l'armée», a-t-il assuré, indiquant se baser sur des preuves et des «aveux de suspects». Ce groupe est également accusé par le gouvernement d'être derrière la cellule liée à Al-Qaïda, active depuis des mois au Mont Chaambi, à la frontière avec l'Algérie, où une quinzaine de militaires y ont été tués. Jusqu'à présent, le gouvernement tunisien refusait de qualifier le mouvement salafiste d'organisation terroriste et l'opposition accusait dès lors Ennahda, au pouvoir, de laxisme vis-à-vis de ce groupe dirigé par un vétéran d'Al-Qaïda en Afghanistan, le Tunisien Abou Iyadh. Ce dernier a toujours démenti toute participation à des actions armées en Tunisie.