La victoire obtenue par les Mouloudéens à Béjaia est en quelque sorte une arme à double tranchant pour Alain Geiger qui appréhende à plus d'un titre le prochain rendez-vous avec le CRB Ain Fakroun et plus précisément ce syndrome du nouveau promu qui se répète comme la saison dernière où les vert et rouge ont sorti leurs tripes pour vaincre la JSSaoura dans les dernières secondes du match, et sur cette même pelouse du 5 -Juillet. L'entraîneur suisse n'en est que plus inquiet et n'a pas manqué d'exhorter ses joueurs à oublier ce succès face à Béjaïa et à se remettre en question avant le match de samedi, un peu comme si c'était le premier match du championnat. Mais si ce n'était que le seul tracas de Geiger, passe encore… car le coach du MCA se trouve aussi devant un casse-tête qui continuera sans doute à le tarabuster sans doute pour longtemps cette saison. Il s'agit en l'occurrence de la pléthore de joueurs qui se disputent le même poste et pour lesquels il doit trancher, et pas toujours dans la facilité. C'est pratiquement le cas dans les trois compartiments : défense , milieu de terrain et attaque où la concurrence fait rage et où le choix d'Alain Geiger prête souvent à contestation. L'exemple qui fait le plus polémique est celui du latéral droit Abderrahmane Hachoud qui s'est étonné de ne pas avoir été aligné face à Béjaïa alors qu'il avait été l'un des meilleurs durant toute la préparation et lors de tous les matches amicaux qu'a disputés le Mouloudia au Maroc. Encore plus délicat doit être le choix de Geiger dans l'axe défensif. Car si Bachiri s'est imposé comme titulaire inamovible, cela est loin d'être le cas pour Aksas, Belaid et Djeghbala qui se disputent sans merci la seconde place au centre de la défense. L'incertitude est encore plus apparente au milieu où les titulaires présumés se bousculent au portillon avec un coach qui semble hésiter entre la détermination de ne pas changer le trio de la saison dernière composé de Ghazi, Metref et Kacem et la tentation de mettre dans le bain Moumen, Daoud et Gherbi. Et que dire aussi de ce compartiment offensif où Alain Geiger sera souvent contraint de sacrifier un joueur de son fameux quatuor, Bouguèche, Yahia Chérif, Djallit et Yachir. En fait l'entraîneur mouloudéen aura beau affirmer que dans son équipe il n'y a pas de titulaire intouchable, il n'en sera pas moins tributaire de la pression extra-muros comme celle des supporters qui l'interpellera à chaque fois que quelque chose ne tournera pas comme il faut au cours d'un match. La question qui se pose alors concerne la capacité de Geiger d'imposer ses choix et convaincre joueurs et supporters de la justesse de ses options