Ouvert mercredi dernier au théâtre régional Azzeddine Medjoubi avec la projection du long métrage belge Insyriated, de Philippe Van Leeuw., le 3e Festival de Annaba du film méditerranéen (FAFM) se poursuit jusqu'au 27 mars courant avec la compétition officielle, des projections et des formations au profit des professionnels et amateurs du 7e art. Au quatrième jour du FAFM, les projections se poursuivent avec les 20 productions en compétition, dont 10 longs métrages et autant de documentaires, représentant 11 pays sur les 17 Etats participant au festival. Le film franco-algérien Mon histoire n'est pas encore écrite, de la réalisatrice française Jacqueline Gozland, projeté jeudi dernier en avant-première dans le cadre de la compétition officielle du film documentaire, a fait renaître dans la mémoire des cinéphiles l'histoire et la dimension de la Cinémathèque d'Alger, reflétant le cheminement de cette source de rayonnement auprès des artisans du 7e art. Projeté à la cinémathèque d'Annaba, ce film documentaire sorti en 2017, d'une durée d'une heure et seize minutes, retrace l'histoire de la cinémathèque d'Alger dont le but était le rayonnement culturel et artistique en incarnant un espace d'accueil et de découverte du cinéma international. Ce film a nécessité le recours aux archives et à des témoignages vivants de cinéastes et de critiques, tels que Ahmed Bedjaoui, Lyes Meziani, Farouk Beloufa, Sid Ahmed Agoumi et Jean Douchet, concernant les étapes historiques qui ont insufflé la dynamique de la cinémathèque d'Alger. Par ailleurs, et s'agissant de la catégorie des longs métrages inclus dans la sélection officielle pour le prix du Annab d'or, le théâtre régional Azzedine Medjoubi a accueilli vendredi dernier la projection du film Sheikh Jackson du réalisateur égyptien Amr Salama, où durant 90 minutes, le public annabi et les cinéphiles ont eu droit à un psychodrame traitant de la question de l'extrémisme religieux. En outre, en ce qui concerne la section des longs métrages, le film Zahrat Halab (La fleur d'Alep) du réalisateur tunisien Ridha Behi, invité d'honneur de cette 3e édition du FAFM, a été présenté jeudi soir. Ce dernier-né de Ridha Behi dont le rôle principal a été confié à la star tunisienne Hind Sabri traite du phénomène de «l'extrémisme religieux et la problématique du djihad dans les groupes armés en Syrie». Très attendu par le public, ce film d'une durée de 96 minutes zoome sur une mère (Hind Sabri) fière de son fils unique, passionné par l'art et la musique, mais le comportement du jeune change radicalement : il bascule dans l'extrémisme et rejoint les groupes armés en Syrie. Ridha Belhi présentera durant les prochains jours trois autres films, Chams Ediyaâ (Soleil des hyènes), Al Sounouwat la tamout fil Qods (Les hirondelles ne meurent pas à El Qods) et "El Olba sihriya (La boite magique). En outre, le 3e FAFM propose une session de formation dans les techniques cinématographiques organisée au profit de 30 amateurs du 7e art à la maison de la culture Mohamed Boudiaf d'Annaba. Cet atelier, encadré par Ahmed Hamel, porte sur l'accompagnement et formation des amateurs du cinéma. Formation au profit de 30 amateurs Ainsi, les participants à cette session forment trois groupes regroupant chacun 10 jeunes, formés dans les spécialités du son, du tournage et du montage audio-visuel. Ce stage qui permet d'ancrer une culture de formation devant accompagner cette manifestation culturelle englobe aussi une session de formation destinée aux professionnels dans la production du film documentaire, la réalisation et le tournage, encadré par des réalisateurs et des cinéastes belges. Rappelons que ces programmes de formation ont permis de former, d'encadrer et d'accompagner au court de la 2e édition du FAFM, un groupe de jeunes amateurs d'Annaba dont la production de six courts métrage a été projetée vendredi dernier à la cinémathèque d'Annaba. Baptisé Annaba Cinéma, cette nouveauté a vu un public nombreux et enthousiaste assister vendredi à la projection de Al Qalb Al nabith (Le cœur battant), Cara Costa, Fraiza (Fraise), Layla Baydha (Nuit blanche), Kitaâ mina dhalam (Bout d'obscurité) et de Nouara, réalisés par ces jeunes formés dans les techniques de l'écriture et la mise en scène, et encadrés par des professeurs spécialistes en coordination avec le FAFM et le festival de Kelibia du cinéma des amateurs (Tunisie). Benyaâla. D'une durée de 6 à 12 minutes, filmés à Annaba, les courts métrages traitent des phénomènes sociaux tels que l'émigration clandestine, la femme face aux contraintes de la société ainsi que de la drogue...