24.000 ingénieurs et techniciens algériens ont suivi une formation appropriée dans le domaine de la lutte contre la cybercriminalité et la protection des réseaux et des systèmes informatiques depuis 2002. L'Etat algérien,qui accorde un intérêt particulier à la lutte contre la criminalité électronique, mise énormément sur la formation de ressources humaines qualifiées. C'est dans cette perspective et au titre de la stratégie nationale de développement de l'économie numérique et de la sécurité cybernétique que des conventions avec des géants du domaine, comme Huawei, Microsoft et Cisco ont été paraphées. La gravité des risques en matière d'attaques cybernétiques visant des bases de données et des systèmes informatiques qui s'est accentuée aujourd'hui plus que jamais en raison du contexte géopolitique actuel, implique, selon le ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, tant pour l'Algérie que pour d'autres pays du monde, la formation d'une ressource hautement qualifiée, pour faire face à ces risques. Dans son allocution d'ouverture d'ateliers de formation sur «la sécurité informatique et les nouvelles techniques de gestion des réseau» au niveau du Centre d'excellence de formation dans les technologies de l'informatique et des métiers de téléphonie de Bou-Ismail, Mebarki a affirmé que ces moyens humains auront une «contribution certaine dans la protection des réseaux et systèmes électroniques des entreprises et institutions, dont il a renforcé les rangs». A cet effet, une convention a été signée en 2002 avec la société Cisco, laquelle a abouti à la création d'un centre pour la formation de «formateurs Cisco», parallèlement à la création, à partir de 2006, de 36 académies à travers le pays, en application d'un programme «ambitieux et novateur visant une formation et une mise à niveau conformément aux normes mondiales en vigueur». Au jour d'aujourd'hui, l'Algérie compte, selon le ministre, 700 formateurs Cisco en matière d'exploitation, exploration et sécurité, au moment où la même société a certifié 21.000 diplômes d'ingénieurs et techniciens, a-t-il assuré. Mebarki a réitéré la détermination du gouvernement à aller de l'avant dans la formation d'une ressource humaine apte à relever les défis et à être au diapason des évolutions en cours dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC), primordiales dans l'économie mondiale. 1000 crimes cybernétiques traités en 2017 Dans le cadre de lutte contre les crimes cybernétiques, pas moins de 1000 affaires ont été traitées au cours de 2017 par le Centre de prévention et de lutte contre la criminalité informatique et la cybercriminalité (CPLCIC), soit une hausse de 68% par rapport à l'année précédente. Un chiffre alarmant qui dénote de la nécessité d'investir dans la formation humaine. L'atteinte aux services électroniques peut avoir de graves conséquences sur les personnes, les biens et l'ordre public, notamment lorsque ces services sont vitaux pour le fonctionnement des secteurs sensibles comme la sécurité, la santé, l'énergie et les finances. Il est également nécessaire de définir les opportunités de coopération en matière de prévention contre les menaces dans le domaine des services électroniques, ainsi que d'associer les compétences nationales pour sensibiliser la société algérienne et instaurer la confiance numérique chez les citoyens et les entreprises.