Les trois lauréats du «challenge de l'entrepreneur de l'avenir» seront accompagnés, jusqu'à la concrétisation de leurs projets par la section du Forum des chefs d'entreprises de la wilaya de Boumerdès. En effet, le Forum des chefs d'entreprises (FCE) va octroyer des aides financières et assurer des formations professionnelles en faveur de ces jeunes porteurs de projets de l'université M'hamed Bougara, et ce, jusqu'à l'accomplissement de leurs projets. A l'issue d'une cérémonie officielle organisée jeudi dernier, onze projets ont été retenus, dont trois bénéficieront d'un financement. Depuis son lancement samedi dernier, plus de 80 projets ont été mis en compétition devant un jury, regroupant des chercheurs ainsi que des entrepreneurs. Les onze finalistes ont tous été porteurs de projets innovateurs dans divers secteurs à l'instar des high-tech, l'agriculture, les transports et autres. S'exprimant à cette occasion, la vice-présidente du FCE, Nacera Haddad, a indiqué que «le FCE, à sa tête le président Ali Haddad, est résolu à faire de la jeunesse un acteur actif et déterminant pour la construction d'une économie durable, hors hydrocarbures, d'une part et à l'intensification du tissu PME, d'autre part». Selon elle, le jeune innovateur d'aujourd'hui est un acteur important dans le développement et la construction de l'économie nationale. «Nous voulons des initiatives locales pour construire une économie durable, car le développement local est le levier du développement du pays», a-t-elle assuré. Exprimant sa grande satisfaction vis-à-vis du bon déroulement de cette manifestation, Mme Haddad a souligné que le développement local est un appui déterminant dans la réussite de la diversification de l'économie nationale. «Pour réussir un ancrage durable dans divers secteurs, notamment l'agriculture, l'agro-industrie les énergies renouvelables et les nouvelles technologies, nous somme obliger de développer notre marché local», a-t-elle soutenu. En outre, l'oratrice a assuré que l'intensification du tissu de la PME se fera avec deux vecteurs déterminants, à savoir la viabilisation des entreprises existantes et la création de nouvelles entreprises. A cet effet, ce challenge, poursuit-elle, est un évènement accélérateur qui permet d'offrir une chance aux jeunes étudiants pour ouvrir leur propre boite plus rapidement. «À l'horizon 2020, nous visons la création de 2 millions d'entreprises supplémentaires, sachant qu'aujourd'hui, nous comptons 1 million de nouvelles sociétés», a indiqué la vice-présidente du FCE. Avant de précisé que le retard enregistré par notre pays doit être rapidement rattrapé, Mme Haddad a souligné que dans d'autres pays une intensification de 40 à 50 PME par 1000 habitants est enregistrée. L'université au cœur du développement Pour sa part, Brahim Alloun, délégué de la section du FCE de Boumerdès, a estimé que l'université occupe une place importante au sein de la stratégie globale de l'organisation. «La contribution de ces jeunes innovateurs est nécessaire pour l'émergence de l'économie de notre pays», a affirmé l'intervenant. M. Alloun a ensuite souligné que le Forum sera toujours disponible pour le renforcement de la relation existante entre les pouvoirs publics locaux et les opérateurs économiques, et ce afin de lever les contrainte existantes. Cependant, a-t-il fait savoir, que le problème majeur qui mine l'entreprenariat à l'échelle locale est celui de la bureaucratie, appelant, dans ce sens, les autorités à agir pour lever cet obstacle. En outre, le vice-président de l'université M'hammed Bougara, a exprimé sa grande satisfaction quand à la participation de ce grand nombre de jeune, indiquant que ces étudiants représente l'avenir de notre pays. Pour lui, le but de cet événement est avant tout «la formation des étudiants à l'esprit entrepreneurial, mais aussi la création de start-ups». Par ailleurs, les trois projets vainqueurs de cette compétition touchent deux aspects essentiels dans la diversification de notre économie, à savoir l'aspect social et économique. La première place est revenue au projet X Aquine. Il vise à créer un dispositif pour les apiculteurs dans le but d'augmenter la production de la gelée royale. Les deux dernières places sont revenues aux deux projets I Talk et Braille Print. Avec un caractère beaucoup plus social, ces deux projets faciliteront l'insertion socioéconomique de personnes souffrant d'un handicap, principalement des personnes non voyantes et des sourds-muets.