Cette précision du FCE sonne comme une réponse aux syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba qui ont exprimé, il y a quelques jours, leur opposition à la privatisation des entreprises publiques. "Dans sa démarche, le FCE appelle à la promotion des capacités nationales publiques et privées ; il ne revendique pas la privatisation des entreprises publiques, mais l'ouverture à l'initiative privée de tous les secteurs d'activité économique. Les secteurs public et privé sont complémentaires ; c'est le développement de leur partenariat que le FCE revendique", indique le Forum des chefs d'entreprise (FCE), dans un communiqué rendu public, hier, à l'issue de sa rencontre avec le ministre de la Jeunesse, Abdelkader Khomri. Cette précision du FCE sonne comme une réponse aux syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba qui ont exprimé, il y a quelques jours, leur opposition à la privatisation des entreprises publiques. "Le FCE a toujours appelé à la promotion du produit national et à la protection du cadre gestionnaire de l'entreprise publique", a ajouté le FCE qui compte en son sein, aussi, des entreprises publiques. Pour rappel, le président du FCE, Ali Haddad, lors de sa rencontre avec le ministre de l'Industrie et des Mines, a souligné la nécessité de l'ouverture de tous les secteurs à l'initiative privée, y compris le secteur de l'énergie ; il a également insisté sur le besoin impérieux du soutien à l'investissement national. Hier, reçu par le ministre de la Jeunesse, Ali Haddad a plaidé "pour un plan stratégique global de soutien pour les jeunes". Il a notamment recommandé de placer sous la tutelle du ministère de la Jeunesse l'ensemble des dispositifs d'aide à la jeunesse pour en assurer la cohérence et en obtenir plus d'efficacité. "Le FCE est pleinement disposé à apporter sa contribution à cette politique. Cette disponibilité est d'ores et déjà contenue dans l'engagement du FCE relatif à la création d'incubateurs", lit-on dans le communiqué de l'organisation patronale. D'une façon plus générale, le président du FCE a tenu à souligner la nécessité absolue pour notre pays de concevoir et de mettre en œuvre une politique globale prenant en charge les problèmes des jeunes. "La jeunesse de notre pays constitue une force considérable que nous devons savoir diriger et canaliser au service du développement de notre pays pour l'émergence d'une économie dynamique, ouverte, moderne et compétitive. C'est pour l'émergence d'une telle société et d'une telle économie que le FCE milite avec détermination", relève l'organisation patronale, rappelant les engagements d'Ali Haddad au titre de soutien aux jeunes entrepreneurs. "Le FCE porte un intérêt immense au développement des capacités entrepreneuriales de la jeunesse algérienne", annonce-t-on. À ce titre, le FCE s'attachera à créer un incubateur économique, pour réunir et faire réussir les jeunes potentialités algériennes, les encourager à créer leurs propres entreprises et les aider dans leurs projets, à travers l'esprit de créativité et d'innovation. Cet outil permettra la mise en place et l'exploitation d'une synergie entre l'entreprise, l'université et l'incubateur économique, qui sera aussi le moyen de rapprochement de la diaspora algérienne à travers le monde. Cet incubateur économique sera relié aux incubateurs internationaux, tels que ceux qui existent aux USA (Silicone Valley), au Japon, à Singapour... "Pour amorcer cette initiative, je m'engage à prendre en charge avec l'aide de membres du FCE, dans le cadre du développement de l'entreprenariat local, la formation de 50 à 100 jeunes porteurs de projets. Ils seront aussi coachés par des chefs d'entreprise membres de notre association pour obtenir les avantages de l'Etat et les financements nécessaires", avait annoncé Ali Haddad à son élection à la tête du FCE. M. R.