«L'Algérie est un membre essentiel qui jouit d'un statut particulier dans l'organisation Interpol», a affirmé hier Mme Ballestrazzi, la présidente de l'Organisation internationale de la police criminelle (OIPC), qui se tient au centre des conventions d'Oran sa 22e conférence africaine. Cette rencontre à laquelle prennent part 53 pays a été ouverte dans la matinée par une cérémonie présidée par Mme Ballestrazzi, en présence du secrétaire général d'Interpol Ronald K. Noble, de Amadou Mohamed, vice-président de la zone Afrique, et du directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel. La rencontre prévue pour trois jours devra aborder plusieurs thèmes liés à la criminalité comme le trafic de stupéfiants, la piraterie maritime et le terrorisme. Dans son allocution d'ouverture, Mme Ballestrazzi a signalé la contribution de l'Algérie dans la sécurité de la région subsaharienne et africaine. Les participants à cette conférence devront œuvrer ensemble pour l'élaboration d'une nouvelle stratégie de sécurité «2014-2016». Elle a rappelé dans ce cadre l'importance de l'accès au système de communication et de données d'Interpol dans le but de renforcer l'efficacité des efforts des polices du monde dans la lutte contre le terrorisme. Pour sa part, le directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, a affirmé qu'Oran sera la capitale de la police africaine pendant 3 jours. Cette 22e conférence doit être, selon lui, une étape importante vers la mise en place de plans d'action contre la criminalité et pour encourager davantage l'échange d'informations et le partage d'expériences entre les pays africains, membres d'Interpol. Au sujet de la police algérienne, Hamel estime que la formation reste le pilier de modernisation de la Sûreté nationale. «Des efforts ont été déployés par la police algérienne pour redynamiser également la communication interne et externe, le travail de proximité et de citoyenneté», a-t-il indiqué. Lors d'une conférence de presse organisée à l'issue de la cérémonie d'ouverture, Mme Ballestrazzi a indiqué que l'Algérie joue un rôle important dans l'organisation internationale de la police. «De nouvelles actions seront menées prochainement pour développer les capacités des polices des pays de l'Afrique de l'Ouest ainsi que la Libye pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans la paix et la sécurité dans la région et dans la lutte contre le crime organisé et les trafics transnationaux», a-t-elle indiqué. Répondant à une question relative au trafic de médicaments et de produits pharmaceutiques contrefaits, elle a indiqué que la lutte contre ce phénomène qui a un impact dévastateur sur les populations locales, bénéficie d'une attention particulière. Le DGSN, le général-major Hamel, a indiqué que la lutte contre le trafic de stupéfiants nécessite la conjugaison des efforts de plusieurs organisations au niveau local, régional et international. Il a également rappelé les accords de formation de la police tunisienne pour la lutte contre le terrorisme. Le secrétaire général de l'organisation M. Nobel a expliqué l'importance de l'accès à la base des données d'Interpol «7/7 et H24». Ces données regroupent les listes de personnes recherchées, de documents de voyages égarés ou encore de personnes enlevées. Concernant la 5e place que détient la police algérienne selon le dernier classement d'Interpol. M. Nobel a souligné que l'Algérie a décroché cette place sur la base de plusieurs critères comme l'avancée technologique dans les moyens d'enquête, le temps d'intervention et l'efficacité des recherches entreprises.