Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Tahmi a procédé hier matin au stade du 5-Juillet au lancement de la saison sportive 2013-2014 sous le signe de «la bonne gouvernance pour la performance ". La cérémonie, qui s'est déroulée dans une salle de conférences entièrement rénovée et située dans l'un des étages supérieurs du centre de presse du stade olympique, a réuni un nombre conséquent de personnalités du monde des sports parmi lesquelles le président du Comité olympique algérien, M. Mustapha Berraf et le directeur du sport militaire, le général Megdad Meziane. Dans son discours, le ministre a indiqué que cette saison 2013-2014 est entamée au moment où une nouvelle page du sport algérien vient de s'ouvrir avec l'application d'une loi sur le sport promulguée au mois de juillet dernier. «Ce lancement intervient, également, avec de nouvelles directions à la tête du Comité olympique algérien et des Fédérations sportives, suite au processus de renouvellement des instances sportives qui a eu lieu durant le printemps dernier», a déclaré M. Tahmi qui a ajouté : «Il reste le cas de deux ou trois Fédérations qui pose problème et en cette occasion, je tiens à dire à celles-ci que seul le TAS pourra se prononcer à leur sujet. Avant que l'opération de renouvellement des instances sportives, le ministère avait fait savoir qu'il resterait en dehors du débat et qu'il appartiendra à chaque assemblée générale de se prononcer en toute souveraineté mais dans le strict respect des textes en vigueur. C'est ce qu'il a fait. Aujourd'hui il y a encore ces deux ou trois Fédérations qui posent problème. Il faut qu'elles sachent que le ministère n'interviendra, en aucune façon, dans leurs histoires, alors que ce qu'elles cherchent, c'est justement qu'il le fasse. Les assemblées générales électives ont eu lieu et des commissions de recours avaient été mises en place pour recueillir toute forme de contestation. Il y avait des délais à respecter pour le faire, ce qui veut dire que toute commission de recours qui a été dissoute n'existe plus. L'unique alternative pour ceux qui trouvent encore à redire c'est d'aller vers le TAS ; je leurs dis ce que j'avais déjà déclaré par le passé, à savoir que le MJS veillera à l'application stricte du verdict de cette juridiction. Ce que je remarque, c'est que ce sont toujours les Fédérations de sports dits mineurs qui ne parviennent pas retrouver de la stabilité. Voilà pourquoi il va falloir revoir ces critères de Fédération et de Ligue à savoir que pour devenir Fédération, il faudrait avoir au moins 25 Ligues et pour avoir le statut de Ligue, il faudrait regrouper au moins 10 clubs. " «Un manque de confiance apparent» Le ministre a rappelé qu'il «est indéniable que le sport algérien a régressé ces dernières années en termes de résultats sportifs. Durant cette période, les Fédérations et le Comité olympique ont vécu des situations de crise, chacun se chargeant de régler ses propres problèmes sans se soucier du développement du sport. Il y a un manque de confiance apparent entre les acteurs du sport algérien. Les conflits de personnes nuisent à la progression de nos sportifs. Si cette carence n'est pas rectifiée, on contribuera à faire baisser le niveau de notre sport. Je lance un appel à tous les acteurs du mouvement sportif national pour qu'ils activent dans le respect des textes en vigueur. J'invite, d'un autre côté, chaque Fédération sportive à adopter une stratégie de développement de sa discipline. Aujourd'hui, elles vont travailler selon les dispositions d'une nouvelle loi sur le sport qui introduit trois grands thèmes qui sont la politique de formation et de prise en charge des jeunes talents, la lutte contre la violence dans les enceintes sportives et la lutte contre les produits dopants. D'autres lois sont en projet et toucheront les Fédérations sportives, les Ligues et les clubs professionnels. Tous les acteurs qui exercent dans la sphère du sport seront conviés pour apporter leur contribution à la réalisation des ces nouveaux textes». M. Tahmi s'est ensuite exprimé au sujet des infrastructures sportives indiquant que celles qui sont sous tutelle du MJS et qui prétendent être des Epic «doivent savoir qu'elles sont à la disposition des athlètes et de leurs clubs. Je ne comprends pas que des infrastructures soient fermées sous prétexte de vacances de leurs travailleurs. Le président de la Fédération algérienne de natation est venu me voir un jour pour me dire que ses athlètes ne pouvaient s'entraîner parce que les piscines étaient fermées en été. J'ai ordonné aux responsables de toutes ces piscines qu'ils les ouvrent durant toute la période estivale. Ce n'est pas normal d'ailleurs que le sport algérien ait autant de sélections nationales qui se préparent à l'étranger. Cela coûte énormément d'argent qui pourrait servir au développement du sport. Nous devons parvenir à amener un maximum de ces sélections à choisir l'Algérie pour se préparer. J'invite les responsables des infrastructures sportives à agir dans ce sens et à proposer des services adéquats à la préparation de tous ces athlètes. J'ajoute que le MJS est heureux de l'aide que lui apportent le sport militaire, celui de la police et celui de la protection civile. Ces trois institutions contribuent au développement du sport algérien en mettant à la disposition des sports de proximité leurs installations sportives. Je les en remercie».