La mobilisation était au rendez-vous à Tizi Rached. L'appel lancé par le comité de village d'Ikhriben, village natal d'un jeune de 20 ans assassiné jeudi soir à Taboukirt suite à une ridicule histoire de démarrage en côte a eu un large écho auprès de la population de cette localité située à une quinzaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou. En effet, l'appel à une grève générale et à une journée de deuil pour dénoncer le climat d'insécurité qui règne dans la commune en particulier et en Kabylie en général a été largement suivi. Aussi bien au chef-lieu de la commune que dans les villages voisins, écoles, banques, administrations, transport, commerces, tout est resté fermé. Aux quatre coins de la localité, le même sentiment d'exaspération partagé par la population de Tizi Rached, le climat d'insécurité qui apporte quotidiennement son lot de malheurs et tous les maux qu'on peut lui greffer. Alors que tout était paralysé, les habitants du village Ikhriven ont organisé une marche du centre du village vers le chef-lieu où ils ont observé un sit-in devant le siège de la sûreté de daïra. Un seul mot d'ordre : dénoncer l'insécurité. Tout est partie d'une banale rixe qui a éclaté au moment où la victime à bord de son véhicule tentait d'effectuer un démarrage en côte devant un dépôt de boissons alcoolisées à Taboukirt, sur la RN12. Selon des recoupements, l'auteur du crime, un repris de justice, «agacé» par la manœuvre, s'est mis à insulter le jeune conducteur avant de le poignarder mortellement.