Les prix des fruits et légumes ne connaissent pas de baisse significative pour la douzième journée du mois de ramadhan. Le ministre du commerce, M. Said Djellab, qui a effectué hier une visite de travail dans la wilaya de Bouira, a reconnu l'échec de son département qui n'a pas pu amorcer la crise de la flambée des prix. Cet aveu a été fait quand le ministre visitait les stands des commerçants au marché de fruits et légumes de la ville de Bouira, où il a constaté la cherté à laquelle les algériens font face depuis le début du mois sacré. «Les prix n'ont pas connu de baisse durant les dix premiers jours du mois de ramadhan. Ils se sont stabilisés. Ainsi, la flambée a touché uniquement quelques produits, notamment la tomate et la courgette», a-t-il déclaré. M. Djellab a affirmé aussi que cette situation n'est pas propre uniquement au mois de ramadhan. L'anarchie qui règne sur le marché national des fruits et légumes est la cause principale de la flambée des prix, selon M. Djellab. «Le problème ne se pose pas uniquement durant le mois de ramadhan. Le marché national des fruits et légumes n'est pas organisé. C'est un marché qui manque de transparence et d'organisation et ce, à longueur d'année. Nous sommes en train d'analyser le marché pour ce mois de ramadhan et de travailler sur les maillons faibles du marché de fruits et légumes. Il y aura tout un dossier qui sera présenté au gouvernement», ajoute le ministre du commerce. Ainsi, pour remettre de l'ordre dans le marché de fruits et légumes, que ce soit pour le gros ou le détail et mettre un terme à la spéculation, M. Djellab a parlé d'une organisation qui touchera cette filière, notamment pour la grande distribution. «La spéculation existe. C'est la raison pour laquelle on va s'attaquer à l'organisation du marché national. Nous n'avons pas un tissu commercial et je compte encourager la grande distribution et on va y travailler», a-t-il souligné. Comme il a insisté sur une possibilité de mise en place d'un système d'approvisionnement qui doit assurer la disponibilité des produits au niveau des marchés de fruits et légumes à travers le pays. Pour ce qui est des prix de la viande rouge, notamment importée, et des viandes blanches, le ministre a estimé que les prix affichés au niveau du marché de Bouira sont excessifs. Pour la viande rouge importée, les bouchers ont affirmé qu'ils l'ont payée cher auprès de importateurs qui ne mettent pas leurs noms et leurs adresses sur les factures. Le ministre a instruit ses services d'ouvrir une enquête pour tirer au clair cette affaire d'absence de coordonnées des importateurs sur les factures.