Rappelant que son département a installé lundi un groupe de travail pour la relance des exportations agricoles, le ministre du commerce Saïd Djellab, a précisé que la réussite de cette entreprise commence par l'organisation du marché. «Nous allons travailler avec des opérateurs qui investissent et ayant une offre qui réponde aux normes internationales», a-t-il souligné, assurant que d'ici trois ans, il sera possible d'atteindre une quantité suffisante qui sera destinée à l'exportation. Ceci passe d'abord toutefois par l'organisation des marchés et la grande distribution. Ce chantier sera mis en œuvre au début du mois de juillet, pour maîtriser le circuit de la commercialisation des fruits et légumes, a expliqué le ministre, ajoutant qu' «à travers l'organisation du marché, nous allons pouvoir maîtriser la chaîne de distribution, et les prix des légumes et fruits en même temps». dans ce sens, M. Djellab a précisé que le gouvernement vise actuellement à encourager les investisseurs dans le domaine et compte même les accompagner pour protéger la production locale et limiter le taux d'importation notamment par le biais des taxes. «Une fois la proposition prévue dans le projet de loi de finances complémentaire portant institution d'un droit additionnel provisoire de sauvegarde, applicable aux marchandises importées, adopté au niveau des deux chambres du Parlement et la promulgation de la LFC 2018, nous allons appliquer ces taxes variant entre 30% et 200% y compris pour les fruits et légumes qui figurent sur la listes des produits interdits à l'importation. Ceci pour encourager la production nationale», a-t-on souligné. Lors de sa visite aux exploitations agricoles de production de fruits à savoir Star Fruits des frères Chabi qui produit annuellement 78 210 quintaux et l'exploitation de Harima Rabeh Compagnie algérienne Traiding Mitidja qui réalise annuellement une production de 31 550 quintaux de tous types de fruits, le ministre a souligné que les potentialités existent pour une production de qualité. Il a mis dans ce sens l'accent sur le problème de transformation et d'exportation du produit local en rappelant le message du président à ce propos. Interrogé sur les produits refoulés de l'étranger comme les dattes Deglat Nour renvoyées par le Canada, le ministre a expliqué qu'il s'agit juste d'un échantillon et pas d'une opération d'exportation d'une grande quantité. Le problème s'est posé pour les normes d'exportations que chaque pays impose à l'exportateur, a précisé le ministre. «C'est pour cette raison que nous visons l'accompagnement de nos opérateurs économiques qui doivent respecter les normes internationales», explique-t-il. La délégation ministérielle a enfin rendu visite au groupe Chiali, leader des projets de tubes profiplast et services, l'entreprise Khanteur de la fabrication des pièces automobiles et l'entreprise agroalimentaire des moulins Azzouz, Les tuyaux PVC, pour connître de près les capacités de production des opérateurs et prendre en charge leurs préoccupations.