L'Algérie est un pilier important dans la stabilité de la région du Sahel, mais également un exemple de lutte antiterroriste, selon le Parlement européen. Le président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen (AFET), David Mc Allister, en visite à Alger, a indiqué ce jeudi que l'Union européenne «considère que l'Algérie est un pilier important dans la stabilité de la région (du Sahel)». Au terme de son audience avec le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et du ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales Noureddine Bedoui, Mc Allister a souligné que tous les pays qui font face au phénomène du terrorisme «peuvent tirer des enseignements de l'expérience algérienne». «L'Algérie a vécu, il y a 20 ans, une situation très difficile et a pu relever le défi de la lutte contre le terrorisme et je pense que tous les pays qui y font face peuvent tirer des enseignements de l'expérience algérienne», a-t-il déclaré à la presse le responsable du Parlement européen. Mc Allister a ajouté que l'Algérie était considérée comme le garant de la sécurité dans la région, se disant très heureux de voir enfin l'Algérie stable après toutes ces dures épreuves. Mc Allister a indiqué avoir discuté également avec Bedoui de l'approche algérienne dans la résolution des crises et sa politique de non-ingérence, l'immigration clandestine sur laquelle «il y a un bon niveau de coopération», a-t-il souligné. Le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel, a indiqué de sa part, que cette rencontre a permis d'évoquer avec Mc Allister la situation au Sahel et la lutte antiterroriste, ainsi que la lutte contre le crime organisé et la migration clandestine. L'entretien a également permis à l'Algérie «d'apporter plus d'explications sur son approche dans la résolution les problèmes et des conflits». En ce sens, il a réaffirmé «la nécessité de résoudre les conflits par le dialogue et la réconciliation», soulignant en ce qui concerne la Libye que l'Algérie «soutient le dialogue entre les Libyens eux-mêmes, une solution dans le cadre de l'application du plan des Nations Unies, ainsi l'application de la feuille de route de l'Envoyé spécial de l'ONU en Libye, Ghassane Salamé». S'agissant du Sahara occidental, Messahel a affirmé que «nous sommes pour l'application de toutes les décisions et les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, comme nous soutenons l'envoyé spécial du SG des Nations unies pour le Sahara occidental, Horst Kohler, dans les efforts qu'ils déploie». Il a par ailleurs considéré son entretien avec Mc Allister de rencontre constructive pour les deux parties, ce qui a permis d'évoquer, a-t-il dit, les relations entre l'Algérie et l'UE. «Nous avons abordé la situation en Algérie, notamment les étapes franchies depuis 1999 dans l'édification de l'Etat de droit et de la démocratie», a-t-il relevé, précisant, à ce propos, que «le mérite revient au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et à la politique de bonne gouvernance qu'il a prônée depuis son élection». Le président de cette délégation de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen (AFET), composée de sept partis politiques a, en outre, qualifié la mise en place, il y a deux années, d'un comité de coopération entre l'Assemblée populaire nationale (APN) et le Parlement européen de grand pas. Notons que la délégation de l'AFET effectue une visite de travail à Alger dans le cadre du dialogue interparlementaire entre l'Algérie et l'UE, qui avait été couronné par l'institution d'une commission parlementaire mixte.