En s'établissant à la 107e place dans le classement de la performance en matière de logistique, l'Algérie, selon l'édition 2017 du rapport «Connecting to compete 2018» de la Banque mondiale sur les pays les plus performants en matière de logistique, enregistre un score de 2.45 points. En effet, cette sixième édition consacrée à l'estimation de la performance logistique des pays met en avant les pays les mieux classés sur les 160 recensés, en plaçant en tête l'Allemagne et en deuxième position la Suède, et enfin la Belgique à la troisième place du classement. Pour ce qui est de l'Afrique du Nord, le Maroc est à la 87e position et la Tunisie à la 104e place. Chez les pays arabes, on retrouve les Emirats Arabes Unies en 14e position. Selon le rapport Connecting to Compete, publié par la Banque mondiale, «les pays à revenu élevé affichent un score de performance logistique supérieur de 48 %, en moyenne, à celui des pays à faible revenu». C'est à travers plusieurs indicateurs que les pays sont évalués, comme «les compétences logistiques, la qualité de l'infrastructure commerciale, le prix des envois internationaux et le respect des délais de livraison». Le classement de l'Algérie a varié depuis 2017, puisque le pays était à la 75e place, atteignant un score de 2.77 points, en raison de «l'inadéquation des procédures douanières, du manque d'infrastructures et de compétences en logistique, de la réglementation, du suivi et le traçage», selon le rapport. D'ailleurs, la croissance économique et la compétitivité d'un pays dépendent de sa performance logistique. En fait, quand «la logistique est inefficiente, le coût de la pratique des affaires augmente et les perspectives d'intégration dans les chaînes de valeur mondiales diminuent. Les conséquences peuvent être particulièrement lourdes pour les pays en développement qui cherchent à se faire une place sur le marché mondial. Les performances du secteur de la logistique ont donc une «»»incidence directe sur quasiment toutes les activités économiques», précise le rapport. Aussi, comme le note le rapport Connecting to Compete, si ce secteur pèse 4.300 milliards de dollars c'est parce que «le commerce international repose sur les services logistiques», souligne Caroline Freund, directrice au pôle mondial d'expertise en Macroéconomie, commerce et investissement du Groupe de la Banque mondiale. La force d'un pays réside dans la conception d'un réseau de services pour le transport, stockage, courtage, livraison express, opérations dans les terminaux, gestion des données et des informations de différentes marchandises. «Avec la dispersion croissante des chaînes d'approvisionnement dans le monde, la participation d'un pays à l'économie mondiale dépend de la qualité de ses services logistiques», ajoutera Caroline Freund. Le rapport rappelle que pour analyser les performances d'un pays, l'indice de performance logistique se base sur deux indices: l'indice de performance intérieur présente une évaluation quantitative et qualitative des services selon le point de vue des professionnels de la logistique du pays. Cette composante donne des informations détaillées sur l'infrastructure d'un pays, la qualité de ses prestataires de services, ses procédures douanières et la fiabilité de sa chaîne d'approvisionnement. Le second est lié à l'indice de performance international évalue les services selon les professionnels de la logistique situés hors du pays. Cette composante donne des informations qualitatives sur la façon dont les partenaires commerciaux d'un pays perçoivent l'efficacité et la qualité de ses services logistiques. Enfin, le rapport souligne que sur les 30 pays les plus performants, 24 sont membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).