Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation sur l'hygiène et la propreté de la ville, la qualité de notre vie ainsi que notre environnement proche ne s'améliorent pas, bien au contraire. Côté hygiène, la situation est déplorable, à savoir le problème des ordures traînant sur les trottoirs et les poubelles publiques en plein centre-ville, en passant par la prolifération des moustiques et de rats se promenant sans peur. Un état qui empire en cette période estivale. A Ténès, par exemple, la plage centrale est devenue la plage la plus polluée de la côte Chélifienne. Cette plage qui accueillait des touristes en masse, affiche les mêmes signes de détérioration que les plages du littoral Chélifien. Le décor est le même : des bouteilles et des détritus jonchent le sol et la mer, des estivants cohabitent avec les sachets d'ordures, des comportements irresponsables dénués du moindre souci de préservation des espaces naturels. A voir l'état de ces plages, c'est une catastrophe. Même le trottoir du front de mer de la dite plage centrale n'est pas entretenu. C'est l'avis d'un baigneur, retraité qu'on a rencontré sur la plage centrale. Il nous dira : «la situation qui caractérise nos plages et nos villes aujourd'hui est l'œuvre incontestable des autorités qui n'accomplissent qu'un travail infime dans la préservation de l'environnement et la sensibilisation du citoyen au respect de la loi, alors qu'elles sont censées faire régner la discipline et l'organisation.» Ce baigneur, comme beaucoup d'autres, estiment qu'au-delà de l'incivisme, les décideurs des APC sont complètement passifs devant la catastrophe que vivent nos plages et nos villes. «Nos plages ne reprendront leur aspect naturel qu'avec l'implication de l'état qui doit faire respecter la loi et mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour instaurer une culture écologique. Les campagnes de sensibilisation ne suffisent pas, il faut passer à la répression. Faire une loi et ne pas la faire exécuter, c'est autoriser la chose qu'on veut défendre», ajoute le même baigneur. Les plages croulent sous les ordures et la négligence manifeste des autorités favorise «l'indifférence» des citoyens. L'heure est grave. On ne peut parler actuellement du tourisme dans notre pays. Ordures Les ordures sont partout et en quantité considérable. Partout, le regard et nos narines sont agressés par un spectacle déplorable. Ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur année après année, est nettement plus perceptible sur les nombreuses plages que compte la wilaya. Elles sont souillées par les jets délibérés de bouteilles et de sacs en plastique, de différents détritus et de déchets ménagers. Les décharges publiques se sont, désormais, fait une place au milieu des parasols, parmi les familles. Le littoral chélifien, ce lieu paradisiaque offre un spectacle souvent désolant avec l'insalubrité de son littoral, des tonnes d'ordures et de déchets abandonnés par les campeurs offrent une piètre vue. Les éboueurs existent mais ils passent tous les matins, et constatent que leurs bacs à ordures ne suffissent pas à contenir les ordures. Plusieurs rotations sont donc nécessaires et les municipalités doivent prendre en compte les périodes ou la population double et même triple avec l'arrivée de milliers d'estivants. Entre les rochers, c'est des tas de bouteilles et canettes de bière laissées par de jeunes inconscients, dégradant ainsi leur propre environnement. L'autre aspect qui nuit à la politique nationale de la promotion du tourisme local. L'absence des lieux d'hébergement, ni hôtels de luxe ni complexe touristique pour les vacanciers reste un véritable point noir du touriste dans la wilaya de Chlef. S'ajoute à cela, le défaut de stationnement, même les chaussées des villes du littoral sont devenues des parkings gardés par des ados, créant ainsi d'énormes embouteillages.