Les éléments des services de sécurité sont mobilisés sur les plages du pays pour sécuriser le quotidien des estivants et pour faire appliquer les dernières directives du gouvernement en ce qui concerne notamment la gratuité de l'accès aux plages et l'attitude des jeunes qui proposent des parasols et des tentes en squattant une large partie de la plage. La police et la gendarmerie sont donc sur le qui-vive sur les 1 200 kilomètres du littoral algérien. Mais est-ce suffisant pour rendre agréables les vacances de ceux qui paient les yeux de la tête pour faire un break après une année de dur labeur ? Est-ce suffisant pour faire du tourisme une réalité rentable en Algérie ? Les éléments des services de sécurité sont mobilisés sur les plages du pays pour sécuriser le quotidien des estivants et pour faire appliquer les dernières directives du gouvernement en ce qui concerne notamment la gratuité de l'accès aux plages et l'attitude des jeunes qui proposent des parasols et des tentes en squattant une large partie de la plage. La police et la gendarmerie sont donc sur le qui-vive sur les 1 200 kilomètres du littoral algérien. Mais est-ce suffisant pour rendre agréables les vacances de ceux qui paient les yeux de la tête pour faire un break après une année de dur labeur ? Est-ce suffisant pour faire du tourisme une réalité rentable en Algérie ? Il est clair que l'Algérie est loin de pouvoir devenir une destination touristique grâce à son littoral. Que les communes côtières ne sont pas encore prêtes à engranger des revenus en accueillant des touristes notamment étrangers. Parce que tout simplement, un petit tour sur les plages et dans les villes côtières nous renseigne sur le manque de culture touristique en vigueur chez les responsables de l'Etat et les habitants, mais aussi chez les estivants nationaux. Le manque d'hygiène, l'incivisme et le manque d'infrastructures hôtelières sont autant de refouloirs pour les touristes que les constructions qui enlaidissent le littoral et qui mettent fin au rêve de voir les zones touristiques se réaliser. C'est le cas dans la wilaya de Tizi Ouzou où les huit zones d'expansion touristique (ZET) inscrites depuis plus de vingt ans sont mises aux oubliettes. Entre temps, la ville de Tigzirt et sa périphérie a été défigurée par les centaines de bâtiments érigés de façon anarchique et sans respect des règles urbanistiques. D'ailleurs, Tigzirt est condamnée à n'accueillir que les estivants locaux, tant il n'y a plus d'espaces pour accueillir de vrais projets d'infrastructures touristiques. Les pouvoirs publics ont encore la possibilité d'encourager des investissements à l'extérieur de la ville ou au niveau des communes voisines de Mizrana et Iflissen qui disposent de plages susceptibles d'intéresser des touristes plus ou moins exigeants. Mais le manque d'infrastructures d'accueil n'est pas le seul handicap du tourisme en Algérie en général et dans la wilaya de Tizi Ouzou en particulier. L'hygiène reste un handicap majeur sur les plages du pays. L'incivisme des citoyens a encore la peau dure dans nos contrées. L'on peut encore voir des gens jeter une bouteille, une canette, un gobelet ou un emballage de tabac par les fenêtres des voitures en mouvement. Sur les plages, il n'est pas rare de croiser des couches pour bébés usagées, des bouteilles d'eau et d'autres boissons et toutes sortes de détritus tels les sacs en plastique ou des restes de nourriture. Pourtant, les estivants ont utilisé des sacs pour ramener tous ces effets. N'est-ce pas plus indiqué de remettre les restes dans le même sac et de jeter ensuite dans les brands bacs qui servent de poubelles ? A ce titre, des campagnes de sensibilisation sont nécessaires pour convaincre les Algériens de cesser de salir leur environnement. Des campagnes qui doivent être plus agressives. Elles doivent également être accompagnées de coercition, notamment à l'égard des adultes qui donnent le mauvais exemple aux enfants. A leurs propres enfants. Il est inutile de rappeler que sans l'hygiène, le tourisme et toutes ses retombées économiques sur les communes et les habitants ne seront qu'un vœu pieux. Les Algériens devraient revoir leur comportement avec leur environnement et il ne s'agit pas seulement de se mobiliser à la veille de la saison estivale pour nettoyer les plages mais d'avoir le réflexe de ne pas salir son environnement, parce que la préservation de la propreté est un acte quotidien. De tous les jours. C'est ainsi que les villes côtières pourraient devenir un jour des villes touristiques. Bien entendu, après que l'Etat ait encouragé les investissements sérieux dans le secteur. M. B.