L'armée syrienne se prépare à une opération d'envergure à Idlib, contre les terroristes du groupe autoproclamé «Etat islamique» (Daech/EI), pour sécuriser cette province stratégique, ont rapporté hier des médias syriens. Selon les mêmes sources, l'armée a mobilisé ses troupes et des équipements militaires dans le nord-ouest du pays, alors que des unités d'artillerie ont pilonné les positions des terroristes dans le nord de Hama, dans le sud d'Idlib, et dans le nord de Lattaquié. Les unités d'artillerie et de missiles de l'armée syrienne, ont bombardé également les forteresses de Kata'eb al-Izzah, dans les villages et villes de Morek, Abu Obeidah et Ma'arkabah, dans le nord de Hama, éliminant de nombreux éléments parmi les terroristes, a indiqué l'agence officielle Sana. D'autres unités d'artillerie ont ouvert le feu sur les positions du groupe terroriste dit «Tahrir al-Sham Hay'at», dans les régions de Tal al-Sakhar et Kafr Zita, dans le nord de Hama, al-Tamanna dans le sud d'Idlib et Jabal. Selon des médias locaux, l'armée syrienne devrait être appuyée dans cette opération par la Russie, soulignant que la sécurisation d'Idlib permettra à l'Etat syrien de restituer une partie de son territoire, et d'assurer la sécurité de la base aérienne, Hmeimim, laquelle était ciblée depuis plusieurs jours par des attaques à l'aide de drones, sans toutefois pouvoir porter atteinte aux avions de combat qui y sont stationnés. Selon des sources militaires syriennes citées par les médias locaux, les opérations de l'armée syrienne à Idlib seront «bien ciblées» et «organisées», n'excluant pas des accords de reddition, pour les éléments qui accepteraient de rendre leurs armes à l'Etat. Depuis le 1er août, les forces armées syriennes visent, à l'aide de l'artillerie lourde ou de l'aviation, les régions sous contrôle des groupes terroristes, situées dans le sud d'Idlib, et qui s'étendent jusqu'à la banlieue occidentale d'Alep, et la banlieue nord de Hama. Les éléments du groupe terroriste de Hayat Tahrir al-Cham, contrôlent encore des localités dans la province d'Idlib. Les terroristes se trouvent dans les régions à proximité de la banlieue occidentale d'Alep, dans la banlieue nord de Hama, ainsi que dans le nord de Lattaquié. Ces groupes ont envoyé à plusieurs reprises des drones-kamikazes, fournis, selon Moscou, par des forces extérieures, à l'assaut de la base de Hmeimim, où sont déployés les avions de combats russes et syriens, ainsi que d'autres équipements de défense. La reprise d'Idlib permettra à l'Etat syrien de parachever ses opérations de lutte contre le terrorisme, et de sécuriser l'ensemble du pays, afin d'entamer le vaste chantier de reconstruction, et l'établissement définitif de tous les réfugiés, qui se préparent à regagner le pays, ont tenu à préciser les mêmes sources. Idlib et certaines zones des provinces voisines, constituaient les dernières zones de désescalade, gérées par des accords entre la Syrie, la Russie, l'Iran et la Turquie, conformément à l'accord d'Astana. Les pays garants du processus d'Astana (Russie, Iran et Turquie) réunis à Sotchi, en Russie, fin juillet dernier, lors du 10e round des pourparlers sur la Syrie, avaient convenu de coordonner leurs actions, en vue d'apaiser la situation à Idlib, et de trouver des solutions définitives aux groupes armés, sévissant encore dans cette province. Les trois pays avaient décidé de coopérer, de manière permanente, en vue d'accroître leurs aides à la Syrie, et à faciliter les mesures humanitaires relatives au déminage, et à la réhabilitation des infrastructures endommagées lors des combats.