Le nul samedi entre Tottenham et Chelsea (1-1) en ouverture de la 6e journée du Championnat d'Angleterre place provisoirement les Spurs seuls en tête, mais esquisse surtout les prémices du vrai départ des Blues. Plus souvent ballottés que réellement confiants cette saison, les joueurs de Mourinho ont cette fois livré un vrai bon match, même s'ils n'ont pas réussi à le remporter. Au passage, le "Special One", qui semblait s'acharner contre le duo espagnol Mata-Torres, a peut-être changé d'avis, car la révolte de son équipe est venue lorsque le meneur de jeu, passeur décisif pour Terry sur coup-franc (66), est entré en 2e période. L'ex-attaquant de Liverpool s'est, lui, montré bien combattif. Tellement, même, qu'il a été exclu (80) à la fin du 1er duel entre Mourinho et son ancien disciple Villas-Boas dont la poignée de main au coup d'envoi avait été fraîche. Il faut croire que, à l'image de l'orgueilleux Mourinho, son équipe, qui avait déjà ramené un nul d'Old Trafford, apprécie les chocs. Au contraire, si, avec 13 points, Tottenham prend provisoirement seul la 1re place avant le match d'Arsenal, les Spurs, malgré un jeu souvent emballant, semblent éprouver des difficultés contre leurs rivaux directs alors qu'ils briguent une place sur le podium en fin de saison. Battus par Arsenal lors de leur unique défaite, les coéquipiers de l'excellent Eriksen ont ainsi parfaitement commencé, ont même logiquement ouvert le score grâce au 3e but de Sigurdsson (19), mais ont raté le break par Paulinho (45) avant de se déliter au fil des minutes sous la pression de l'adversaire, encaissant alors leur 2e but cette saison. Sans quelques parades de Lloris, les Spurs auraient même pu déchanter plus alors qu'ils attendent toujours une victoire depuis le 17 avril 2010 dans ce derby londonien. Avant d'affronter le Steaua Bucarest mercredi en Ligue des Champions pour confirmer son redressement, Chelsea a peut-être enfin trouvé son équipe. Avant d'aller jeudi affronter l'Anzhi Makhatchkala, les Spurs ont eux quelques jours pour méditer sur leurs limites entre-aperçues.