Evaluation des biens de Matoub Lounès L'audience d'évaluation des biens du défunt chanteur Matoub Lounès, qui devait avoir lieu hier à la Chambre foncière du tribunal de Tizi Ouzou, a été reportée au 7 novembre prochain, a-t-on appris sur place. Le motif de ce report tient à l'absence de la mère du Rebelle, hospitalisée, selon la Fondation Matoub Lounès, et de la veuve du chanteur Nadia Matoub-Brahimi, qui avait introduit une requête pour la désignation d'un expert qui procédera à l'évaluation des biens de Matoub Lounès, assassiné par un groupe terroriste le 25 juin 1998. Présente sur place, Malika Matoub, la sœur de Lounès a indiqué à l'APS qu'elle et sa mère, en leur qualité d'héritières majoritaires, détenant 77% du patrimoine du chanteur, ont cédé leurs parts à la Fondation Matoub, qui se charge de la préservation de la mémoire du Rebelle. Soulignant que cette évaluation devrait toucher l'ensemble des biens du chantre de l'amazighité et de la démocratie, dont le véhicule à bord duquel il se trouvait lors de son assassinat, ses instruments de musique et ses manuscrits, Malika Matoub, également présidente de la Fondation Matoub, a observé que «ce patrimoine appartient à la mémoire collective et cette Fondation ainsi que le musée Matoub qui vient d'être créé se chargent de la préservation et de la protection de ce patrimoine et de la mémoire du Rebelle, mission confiée par les lois qui régissent ces deux institutions». Elle a ajouté qu'elle et sa mère ainsi que la Fondation Matoub «refusent de faire de la politique ou de la surenchère sur un patrimoine qui appartient à la mémoire collective et à l'Histoire».