La Fondation Matoub Lounès a annoncé, hier, la tenue d'un recueillement sur le tombeau du «Rebelle» au village Taourirt Moussa, demain dimanche et ce, dans le cadre de la commémoration du 60e anniversaire de sa naissance. A cette même occasion, la Fondation Matoub Lounès que préside la soeur du chanteur engagé assassiné le 25 juin 1998, prévoit aussi une exposition de photos et d'articles de presse sur le combat et l'oeuvre artistique de Matoub au siège de l'association à Taourirt Moussa, dans la commune d'Ath Mahmou, daïra d'Ath Douala. Il est également question d'une rencontre citoyenne autour d'une waâda traditionnelle devant la maison du chanteur. Demain également, il sera procédé au coup d'envoi du concours des jeunes talents-Lounès Matoub dans sa première édition. Il y a lieu de souligner, qu'hier, vendredi, la Fondation Matoub Lounès représentée par Malika Matoub a pris part aux activités commémoratives de la naissance du «Rebelle» organisées par l'Association culturelle berbère Amgud de Draâ El Mizan. La soeur du chanteur assassiné a animé une conférence dans la matinée au niveau de la Maison de jeunes de Draâ El Mizan. Elle a profité de cette occasion pour rappeler sa position quant à l'affaire de justice concernant l'assassinat de Matoub. Elle a ainsi réaffirmé que l'affaire de son assassinat n'a pas encore été élucidée ni jugée. Quant au procès qui a déjà eu lieu, Malika Matoub a précisé que pour elle, il s'agit du procès de Malik Medjnoun et de Abdelhakim Chenoui et non pas de celui des assassins de son frère. Dans l'après-midi, les responsables et membres de l'Association culturelle Amgud de Draâ El Mizan ont décerné le prix Matoub Lounès contre l'oubli à Kateb Yacine et M'hamed Issiakhem. La cérémonie de remise des Prix s'est déroulée dans une grande émotion. Notons enfin que dans le cadre du 60e anniversaire de la naissance de Matoub Lounès, la Fondation éponyme a rendu publique une déclaration hier où elle rappelle: «Lounès Matoub est né il y a 60 ans, le 24 janvier 1956 à Taourirt Moussa en Kabylie. Il reste le chantre le plus populaire et le symbole de l'amazighité, de la liberté et du droit à la différence. La vie de Lounès Matoub aura été brève et intense. Le patrimoine qu'il a laissé est immense, ce qui fera de cette année, une année riche en événements autour de sa mémoire car nombre de ses chansons demeurent dans l'inconscient collectif.»