Les prix du pétrole divergeaient hier en cours d'échanges européens dans un marché qui évolue à des niveaux bas à l'approche des sanctions de Washington contre les exportations iraniennes de brut. Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 73,13 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 24 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de décembre cédait 6 cents à 63,63 dollars. Le Brent a touché en cours d'échanges asiatiques 72,46 dollars, à son plus bas niveau depuis deux mois et demi, alors que le WTI a chuté à son plus bas niveau en six mois et demi jeudi, à 63,11 dollars. Pourtant, au début du mois d'octobre, l'approche des sanctions américaines sur le troisième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui seront appliquées lundi, avait suffi à faire grimper les prix à leurs plus hauts niveaux en deux ans et demi. «Il semblerait que les marchés aient déjà intégré sur les derniers mois l'idée d'une baisse des exportations d'un à 1,5 million de barils», a commenté Hussein Sayed, analyste chez FXTM. Coup de grâce pour les prix, «les Etats-Unis auraient accordé des exemptions à huit importateurs de pétrole iranien», a souligné Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, citant une information de l'agence Bloomberg. «Il y avait eu une période de vente similaire en juillet-août, avant que les prix ne remontent en flèche», a tempéré Giovanni Staunovo, analyste chez UBS, qui estime que la baisse des exportations iraniennes se produira. «Même si les Etats-Unis accordent des exemptions, Washington demandera que le volume importé d'Iran baisse nettement», a-t-il estimé.