Le coup d'envoi de la 9e édition du Festival international du film d'Alger (FICA) a été donné, dans la soirée de samedi au niveau de la salle Ibn Zeydoun à Riad El Feth. La cérémonie d'ouverture du 9e festival international du film d'Alger (FICA) a été marquée par la présence d'un grand nombre de personnalités culturelles et des artistes de différents horizons. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, qui a donné le coup d'envoi de cette nouvelle édition, a félicité les organisateurs de cette manifestation cinématographique de grande importance. «Je suis content que ce festival s'impose chaque année par lui-même et par sa qualité. Ce succès, on le doit aussi au public qui est fidèle et toujours présent», a-t-il dit. «Les organisateurs passent une année entière à visionner des films. Ensuite, ils définissent un axe de recherche qui va être la marque de l'édition. Cette année, le choix s'est porté sur un problème social qui préoccupe l'humanité entière : c'est le problème des migrants. C'est un problème plus important que le terrorisme. Et le cinéma est le miroir de cette réalité, c'est un témoin de cette tragédie humaine. Je remercie les organisateurs du choix essentiel de cette thématique», a-t-il ajouté. Subtilité… Comme de coutume, ce rendez-vous annuel dirigé par Zahia Yahi et Ahmed Bedjaoui rend hommage à la Palestine. Cette année encore, c'est un très beau film Palestinien qui est proposé aux spectateurs. Intitulé «Wajib». C'est un long métrage signé Anne Marie Jacir qui plonge le spectateur dans le vif de la vie quotidienne de la ville palestinienne de Nazareth. Abu Shadi, professeur âgé de 65 ans, accompagné de son fils font le tour de la ville, comme de coutume dans cette ville, pour distribuer les invitations pour la fête de mariage de leur fille Amel. Le film évoque de manière assez subtile la réalité vécue par les palestiniens d'aujourd'hui, les liens entre les palestiniens ou leur rapport avec l'émigration, ou encore leurs rapports avec les colons israéliens. «Wajib» est un véritable joyau du cinéma dans la mesure où il sort complètement des films engagés béats. Terrorisme international Présent lors de la cérémonie également, Louay Aïssa, ambassadeur de Palestine à Alger, s'est dit très heureux de voir son pays honoré lors de cette manifestation, à travers la projection de ce film. «La position algérienne à l'égard de la Palestine est très connue. La cause palestinienne a besoin de ça. La projection de ce film est un rappel de notre cause, d'autant qu'il aborde la vie des palestiniens en territoires occupés en 1948. Il transmet au spectateur la nature des conflits et la réalité quotidienne. Le conflit entre le père et le fils à la fin du film est une expression claire de cette réalité, entre les générations. C'est un film plein de symbolique. Cette œuvre illustre parfaitement comment l'occupant israélien essaye d'effacer l'identité palestinienne, et son reflet sur l'individu, qu'il soit père, ou fils», a-t-il affirmé. Le diplomate a expliqué que ce film fait également référence au terrorisme actuel. D' ailleurs, l'acteur part pour rejoindre Daesh, et rentre à Nazareth pour se soigner dans les hôpitaux israéliens.