En cette période hivernale, la demande sur le gaz butane s'accroît, en particulier dans les zones rurales et les agglomérations non encore raccordées au réseau du gaz naturel. La chute brusque de la température, constatée depuis la fin du mois de novembre dernier, a entraîné une ruée sur les points de vente de ce produit. La wilaya de Chlef compte à ce jour encore plusieurs communes et localités reculées qui ne sont pas raccordées au réseau de gaz de ville. Les habitants n'ont que la bonbonne de gaz butane pour se réchauffer. De son coté, la direction de l'Industrie et des Mines, a tenu, toutefois, à affirmer qu'aucune perturbation n'a été enregistrée en la matière et que les quantités produites actuellement sont largement suffisantes pour couvrir les besoins exprimés. Selon un responsable de Naftal, «actuellement, le centre d'enfûtage de Oued Sly produit 18.000 bonbonnes de gaz butane par jour grâce à trois équipes d'intervention et si on incorporera la quatrième équipe d'intervention on pourra produire 24.000 bonbonnes de gaz butane par jour afin d'approvisionner quotidiennement en cette énergie vitale les communes et les localités reculées qui ne sont pas raccordées au réseau gaz de ville notamment les communes d'Oued Goucine, Breira, Thalassa, Moussadek et Beni Bouateb». La wilaya dispose d'un second centre d'enfûtage réalisé par un privé «l'EURL Norgaz» implanté au niveau de la commune de Chettia et mise en service, depuis 2003. Ce deuxième centre a permis de combler le déficit de la wilaya et assurer une autosuffisance. Cette unité a livré, l'année dernière, 485.576 bouteilles et devrait, sous peu, doubler sa capacité de production. Les habitants qui ne sont pas raccordés au gaz naturel, redoutent la pénurie de la bonbonne de gaz surtout en période froid glacial. Pour eux, la pénurie est devenue une habitude malgré les promesses de Naftal.