Avec l'entame de la période hivernale, la demande sur le gaz butane s'accroît, en particulier dans les zones rurales et les agglomérations non encore raccordées au réseau du gaz naturel. La chute brusque de la température, constatée ces derniers jours, a entraîné une ruée sur les points de vente de ce produit. A la direction de l'Industrie et des Mines, l'on tient, toutefois, à affirmer qu'aucune perturbation n'a été enregistrée en la matière et que les quantités produites actuellement sont largement suffisantes pour couvrir les besoins exprimés. D'ici la fin de décembre prochain, il est prévu la production de 795 308 bouteilles, soit une augmentation de 158 615 bouteilles par rapport au mois d'octobre dernier. Cette production est l'œuvre de l'unité Naftal d'Oued Sly et de l'EURL Norgaz de Chettia. D'après le premier responsable du secteur, Ahmed Bouzid, la mise en service, depuis 2003, du deuxième centre enfûteur réalisé par un privé a permis de combler le déficit de la wilaya et assurer une autosuffisance. Cette unité a livré, l'année dernière, 427 576 bouteilles et devrait, sous peu, doubler sa capacité de production grâce à l'acquisition de 25 000 nouvelles bouteilles vides dont l'interchangeabilité avec Naftal est en cours, selon le même responsable. Cet apport vient s'ajouter aux 20 000 bouteilles conditionnées quotidiennement par le centre enfûteur de Naftal, ce qui porte à 35 000 bouteilles la quantité globale journalière mise sur le marché. A en croire, toujours notre interlocuteur, le raccordement en cours de 6 000 foyers au gaz naturel devrait diminuer encore plus la demande sur le gaz butane. La distribution fait défaut Cependant, la satisfaction des besoins, d'une manière suffisante et régulière, reste largement tributaire des moyens de distribution qui font souvent défaut dans les zones déshéritées, d'où la rareté du produit et l'envolée spectaculaire des prix de vente dans ces région, à chaque hiver. L'on évoque à ce propos le désintéressement du privé en raison, semble-t-il, d'une faible marge bénéficiaire accordée pour ce genre de prestations. Pour ce qui est du gaz naturel, il faut dire que la wilaya reste très en dessous de la moyenne nationale puisqu'elle n'est branchée qu'à hauteur de 26% au réseau de distribution de cette énergie vitale. Seule dix des trente cinq communes en sont pourvues pour le moment. Elles sont situées pour la plupart sur les routes nationales, notamment l'axe Boukadir-Oued Fodda et celui reliant Chlef et Ténès. La direction de l'Industrie et des Mines prévoit de raccorder six autres localités avant la fin 2006, dans le cadre du plan quinquennal.