Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a inauguré jeudi la 27e édition de la foire de la production algérienne au Palais des expositions (Pins maritimes), en présence de plusieurs membres du gouvernement, de plusieurs ambassadeurs et des dirigeants des organisations patronales et sociales, à l'instar de M. Ali Haddad, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE). M. Ouyahia s'est dit satisfait en cette occasion de voir plusieurs entreprises se lancer dans des opérations d'exportations, considérant que «l'export demeure l'étape la plus importante dans l'opération économique. C'est la preuve de la réussite dans l'équation économique. Tant mieux qu'en Algérie l'exportation est devenue une culture chez nos entrepreneurs», a-t-il affirmé, dans une déclaration à la presse à la fin de sa visite qui a duré plus de trois heures dans les différents stands de la 27e édition de la FPA. Le Premier ministre a assuré que cette Foire a prouvé que «l'exportation figure aujourd'hui dans la culture de l'entrepreneur algérien aussi bien public que privé», ajoutant que «c'est avec cette démarche que le développement du pays interviendra. Le développement ne se réalise pas du jour au lendemain, mais progressivement et grâce à la stabilité». Par ailleurs, M. Ouyahia a mis en avant la disposition de son gouvernement à lever tous les obstacles entravant l'exportation des produits des opérateurs nationaux, notamment les systèmes fiscal et douanier. Pour assurer le bon déroulement des opérations d'exportation, Ouyahia garantit la protection tarifaire aux profils de plusieurs activités, telles que les fabrications du textile et des meubles. «Une protection tarifaire sera appliquée pour plusieurs produits, dont le textile et les meubles, qui seront soumis au droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS). Cette mesure protégera d'abord les opérateurs, réduira les importations, pour après passer aux exportations», fait savoir M. Ouyahia, ajoutant que «grâce à sa bonne qualité, le produit algérien peut être compétitif au niveau des marchés extérieurs». Il a appelé également les opérateurs à se montrer plus audacieux pour démontrer leurs capacités. Le premier responsable de l'exécutif n'a pas manqué de relever certaines insuffisances en termes de communication et d'agressivité de la part des opérateurs algériens. «Vous savez, le pays a beaucoup de chances de réussir dans tous les domaines, mais malheureusement, il y a un manque de circulation d'information économique, un manque d'agressivité des opérateurs aussi ; il faut devancer ses insuffisances pour mieux réussir», a affirmé le Premier ministre. Placée sous le slogan «Réussir les exportations pour une croissance économique durable», cette 27e édition qui se tient du 20 au 26 décembre a vu la participation de plus de 430 entreprises algériennes représentant tous les secteurs d'activités de l'économie nationale, et dont les stands sont répartis sur une superficie globale de 26.076 m2. SNVI : redoubler d'efforts Le premier ministre a appelé, lors sa visite au pavillon de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), les travailleurs à redoubler d'efforts pour atteindre l'objectif escompté, à savoir la couverture des besoins du marché national et la limitation de l'importation. En s'adressant au PDG de cette même entreprise, Ouyahia a affirmé qu' «il y a quelques années, la SNVI produisait le tracteur et aussi la remorque, mais nous constatons un manque d'attractivité en la matière actuellement. Il faut se rattraper». Il ajoutera que «certains opérateurs, qui sont en train d'exporter vers le Niger, appellent le gouvernement à leur accorder des licences d'importation de plusieurs camions avec tracteurs qui leur sont nécessaires, car en manque sur le marché local. Nous n'avons pas accordé ces licences d'importation et nous avons demandé à ces opérateurs d'acheter sur le marché local. Selon le PDG de la SNVI, l'offre que propose la marque Mercedes produite par SAPPL Mercedes Benz en matière de camions tracteurs a fait diminuer la demande des tracteurs fabriqués par la SNVI. Mon message aux travailleurs de la SNVI, précise le Premier ministre, est de redoubler d'efforts. Nous comptons établir un large partenariat. Personne n'entravera l'avenir du complexe industriel qui est un patrimoine du peuple algérien», appelant à une solution aux problèmes en suspens depuis plus d'une année.