Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a expliqué que le développement économique ne se réalise pas du jour au lendemain, se félicitant des stands de producteurs algériens lors de l'inauguration, jeudi à Alger, de la 27ème édition de la Foire de la production nationale, le Premier ministre a assuré que «le développement interviendra progressivement». En marge de l'ouverture de la 27ème édition de la Foire de la production algérienne (FPA) au Palais des expositions (Pins Maritimes-Alger), Ouyahia a indiqué que cette manifestation était «une opportunité pour adresser aux entreprises algériennes, publiques et privées, toutes nos félicitations, et une invitation au citoyen algérien à méditer sur le marché national, riche en produits locaux de qualité.» Il a assuré, à cet égard, que cette Foire a prouvé que «l'exportation figure aujourd'hui dans la culture l'entrepreneur algérien aussi bien public que privé.» C'est avec cette démarche que le «développement du pays interviendra. Le développement ne se réalise pas du jour au lendemain, mais progressivement et grâce à la stabilité, c'est pourquoi nous prions le Tout-Puissant de faire régner cet acquis.» Lors de sa visite aux différents stands de la foire, M. Ouyahia a rencontré plusieurs opérateurs parmi ceux qui ont hissé leurs activités exportatrices de façon fulgurante, à l'instar du groupe industriel de ciment «Gica» qui a réussi en 2018 à exporter 270.000 tonnes, et envisage d'atteindre 1.7 million de tonnes en 2019. De même qu'il s'est rendu au stand du Groupe des industries électroniques «Condor» qui a exporté en 2018, en direction de huit pays, environ 52 millions USD, et envisage d'augmenter son chiffre d'affaires à l'exportation à 25% d'ici 2022. A ce propos, Ouyahia a mis en avant la disposition de son gouvernement à traiter tous les obstacles entravant l'exportation des produits des opérateurs nationaux, notamment les systèmes, fiscal et douanier. Appelant les banques à suivre cette dynamique, le Premier ministre a salué l'initiative de la Banque Extérieure d'Algérie (BEA) portant ouverture des filiales en France en 2019. «Compte tenu de sa qualité, le produit algérien peut être compétitif au niveau des marchés extérieurs», a affirmé Ouyahia , appelant les opérateurs à se montrer «plus agressif pour démontrer leurs capacités». Au stand d'un opérateur activant dans l'industrie des pâtes, le Premier ministre a lancé : «Un pays voisin s'est approprié le couscous. Je vous appelle à prouver le contraire», estimant que les projets industriels installés dans les wilayas frontalières pourraient être «le fer de lance» pour accéder aux marchés des pays voisins. Se rendant ensuite au pavillon de l'industrie militaire, Ouyahia a insisté sur la nécessité de s'ouvrir sur le marché civil pour couvrir les besoins enregistrés dans les différents secteurs, à l'instar des travaux publics et les Collectivités locales, notamment le transport scolaire. Concernant le secteur agricole, le Premier ministre a exhorté les agriculteurs à l'adoption du système de coopératives privées pour renforcer l'exportation de leurs produits notamment les légumes et les fruits et à collaborer avec les opérateurs activant dans l'agro-alimentaire, se félicitant du «saut qualitatif» réalisé par le secteur au cours des dernières années. Il les a appelé également à consentir d'avantage d'efforts pour couvrir la demande locale en termes de céréales, de lait et de viandes. Lors de sa visite au pavillon de l'industrie automobile, Ouyahia a invité les opérateurs de ce domaine à hisser le niveau de coopération entre les propriétaires d'usines de montage, permettant de gagner du temps et d'élever le taux d'intégration nationale. «Certaines pièces peuvent être montées dans plusieurs marques. Sur ce, un dialogue entre opérateurs est nécessaire dans le cadre de la concurrence loyale», a-t-il ajouté. Au pavillon de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), le Premier ministre a appelé les travailleurs de ce «patrimoine industriel national» à redoubler d'efforts pour atteindre l'objectif escompté, à savoir la couverture des besoins du marché national et la limitation de l'importation.